Au 18e jour d'audience du procès de l'affaire BCIA, qui se déroule à Oran, des peines allant d'un an d'emprisonnement à 10 ans de réclusion criminelle ont été requises, hier par le représentant du ministère public, à l'encontre des 43 accusés pour dilapidation de deniers publics, complicité et abus de confiance. Toutefois, la peine maximale a été réclamée, par le magistrat, pour huit inculpés, en l'occurrence Adda Larbi, le chef d'agence 74 BEA "Yougoslavie" d'Oran, Lotfi Mohamed, Benyettou Nacer et Bettayeb Mohamed, cadres de l'agence 84 BEA de Sig (Mascara), les opérateurs Ahmed Fouatih Belkacem patron du groupe Fouatih et Nebia, Addou Samir gérant de la Sotrapla, Selmane Abderrahmane de la société Kortoba, et Ouala Rezzak de la société Ouala. Rappelons que les agences de Medioni d'Oran et de Sig de Mascara étaient, selon le procureur du tribunal criminel d'Oran, de véritables tirelires des commerçants soucieux d'élargir leurs commerces. Sous la bénédiction des responsables de ces deux agences, ces dernières se sont transformées en propriété privée des Addou Samir, Fouatih, Oualla Abderezzak, Selmane Abderrahmane et tant d'autres accusés. De son coté, le procureur a, quand même, procédé à des rappels qui portent sur le dépouillement de la BEA par les patrons de la BCIA et leurs complices qui remontent à l'an 2000. Lui aussi est revenu sur la suspension du P-DG de la BCIA par la commission bancaire, suite à un refus d'honorer ses engagements, vis-à-vis du CPA concernant une autre affaire de traites avalisées. Quatre ans après l'éclatement de l'affaire, le procès de la banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA) s'est ouvert, le 27 janvier dernier au tribunal criminel d'Oran, les faits concernent des traites avalisées par cette banque privée et escomptées par la banque publique BEA ayant causé à celle-ci un préjudice financier de 13,2 milliards de DA. Une cinquantaine de témoins et pas moins de 43 personnes se sont vues défiler à la barre pour tenter de donner plus de détails sur cette affaire.