Une 44e personne mise en cause dans l'affaire BCIA (Banque commerciale et industrielle d'Algérie) comparaîtra le 20 juin prochain devant le tribunal criminel d'Oran. Le prévenu, Sahraoui Boualem, sera jugé pour « complicité de dilapidation de deniers publics », chef d'inculpation pour lequel il avait été condamné par contumace, le 28 février dernier, à 10 ans de réclusion. Cet accusé, commerçant à l'époque des faits (2003), avait, selon l'APS qui a rapporté hier l'information, fait opposition de ce verdict le 7 avril, après s'être livré à la justice accompagné de son avocat, rappelle-t-on. Il figurait parmi les 10 personnes jugées par contumace au premier procès (27 janvier-28 février 2007), à l'issue duquel cinq acquittements et des peines allant jusqu'à 8 ans de réclusion avaient été prononcés à l'encontre des 43 accusés présents. Les 9 personnes déclarées à ce jour en état de fuite à l'étranger, dont l'ex-PDG de la BCIA, Kharroubi Ahmed, et son fils Mohamed Ali, avaient également écopé de 10 ans de réclusion, la peine maximale prévue par la loi. Ces deux responsables de l'ex-banque privée sont sous le coup d'un mandat d'arrêt international délivré à leur encontre par la justice en vue de leur extradition vers l'Algérie. Outre les 53 personnes précitées, quatre autres attendent d'être jugées dans le cadre de cette même affaire, après s'être pourvues en cassation devant la Cour suprême. Les concernés sont deux autres fils de l'ex-PDG de la BCIA, Kharroubi Badreddine et son frère Chakib-Toufik (en détention provisoire), ainsi que les frères Nebia Saïd et Mohamed Amine (commerçants, en liberté provisoire). L'affaire BCIA avait causé à la Banque extérieure d'Algérie (BEA) un préjudice de plus de 13,2 milliards de dinars, rappelle-t-on. A noter que le procès de Sahraoui Boualem est programmé parmi les 90 affaires enrôlées à la prochaine session criminelle, prévue du 5 mai au 24 juin prochains.