La Société algérienne d'assurance (SAA) va mettre en place un nouveau produit dénommé "Assurance pour le rapatriement des dépouilles". Son lancement officiel est prévu le 20 juin du mois courant. L'information a été communiquée, hier, par l'invité de la Chaîne III de la Radio nationale, Amara Latrous, président-directeur général de la SAA. Ce nouveau produit est considéré comme une bouffé d'oxygène pour les Algériens établis à l'étranger. Il faut dire, que rien n'est plus important que d'être inhumé dans sa terre natale. Peu de gens accepteraient d'avoir leur dernière demeure en terre étrangère. Et le rapatriement de corps fait partie de ces démarches qui occasionnent des dépenses importantes à la famille du défunt. L'assurances pour le rapatriement de corps permet d'anticiper le problème et de tout régler pour ne pas imposer de charge le moment venu. Dans cette optique, Latrous a affirmé que le lancement de ce produit est survenu à la demande et sur insistance des pouvoirs publics afin de soulager la communauté algérienne établie à l'étranger et les aider dans le rapatriement des corps des défunts en vue de les inhumer dans leur pays. En termes de coût de cette assurance, M. Latrous estime que ce produit "n'est pas élevé, puisqu'il ne dépasse pas les 25 euros par personne". La SAA mise pour atteindre un million de souscripteurs pour les trois ou quatre prochaines années. Selon les estimations de la SAA, le chiffre d'affaires lié à ce produit serait donc de 25 millions d'euros pour un million d'assurés. "C'est déjà très bien, d'autant que nous allons aussi rendre un énorme service à notre communauté établie à l'étranger", souligne encore l'invité de la Radio nationale. Abordant le marché des assurances en Algérie, en 2008, Latrous a estimé qu'il est en constante progression. En effet, le marché a drainé un chiffre d'affaires de 66 milliards de dinars, l'équivalent d'un milliard de dollars. "Le marché progresse annuellement avec des taux de croissance à deux chiffes. En 2008, les compagnies ont progressé de 16%, alors que partout ailleurs le problème se pose avec acuité en ces temps de crise financière mondiale", s'est-il félicité. L'assurance sur les catastrophes naturelles a aussi augmenté ces dernières années et les citoyens ont pris conscience de l'importance de cette opération. Cette assurance est passée de 5 à 10%, du simple au double. Concernant la formation en matière de management, l'invité de la Radio nationale a mis l'accent sur le Centre des hautes études d'assurances qui sera opérationnel à partir du mois de novembre prochain. Dans cette optique, Latrous a précisé que dans une première étape, la formation se déroulera à l'Institut supérieurs de gestion et de planification de Bordj El-Kiffan avant la construction d'une école à part entière. Il est important de souligner, dans ce sillage, qu'un bon nombre des compagnies nationales ont perdu une centaine de managers de haut niveau qui ont rejoint les assureurs étrangers. Pour rappel, la Société algérienne d'assurance (SAA) et la Mutuelle assurance des commerçants et industriels de France (Macif) ont signé un protocole de "partenariat stratégique" l'année dernière. Le contrat porte notamment sur l'assurance-vie, l'assurance des personnes et l'assurance véhicules. Ce protocole, conclu pour trois ans, est renouvelable par tacite reconduction. Il intervient un mois après la signature, à Paris, d'une convention apurant le contentieux entre l'Algérie et la France né en 1966 de la nationalisation des compagnies françaises d'assurance en Algérie.