Alors que le marché des assurances est ouvert aux investissements étrangers depuis 1995, peu de compagnies étrangères y ont manifesté un intérêt. Quinze années après, cette frilosité persiste. C'est ce qu'a confirmé, hier, Amara Latrous, président de l'Union algérienne des assurances et PDG de la SAA lors de son intervention sur les ondes de la chaine III, tout en précisant que le marché est ouvert à tout investisseur étranger à condition qu'il respecte la réglementation algérienne. C'est la raison, d'ailleurs, pour laquelle les offres d'investissement de la compagnie d'assurance française MACIF ont été retenues, du fait qu'elle a «accepté toutes les mesures portées dans la loi de finances complémentaire de 2009». L'invité de la radio a souligné que les pourparlers enclenchés avec la SAA sont en bonne voie et que les deux compagnies sont pratiquement à la phase de finalisation de contrat. «Nous allons bientôt passer à la signature des actes», a souligné le même responsable avant d'ajouter que ce cadre de partenariat concernera également deux banques nationales à savoir, la BADR et la BDL. De ce partenariat naîtra une nouvelle entité d'assurance dont le conseil d'administration sera présidé par la partie algérienne, conformément à la loi de finances complémentaire de 2009. Cette société sera dotée d'un capital d'un milliard de dinars, une somme à laquelle s'ajoutera le portefeuille de la SAA. «Cette mutuelle française sera installée en Algérie. C'est la première à le faire», a précisé le PDG de la SAA avant d'ajouter «qu'avec cette association, nous allons réaliser une bonne compagnie spécialisée dans l'assurance des personnes. Celle-ci offrira de nouveaux produits et des prestations meilleures». La date du lancement de société sera décidée par le ministre des Finances. «Nous avons proposé des dates et c'est à lui d'y trancher», a-t-il fait remarquer sans écarter la date de janvier 2011. «C'est probable», a-t-il dit avant d'ajouter que des discussions sont en cours avec d'autres compagnies étrangères. Sur le bilan de l'exercice 2009, M. Latrous a fait savoir que le secteur des assurances a enregistré un chiffre d'affaires de 77 milliards de dinars, soit avec une augmentation de 13% par rapport à l'exercice précédent. Selon lui, ce bilan «est à la fois satisfaisant mais pas assez». Le président de la SAA a souligné que l'assurance contractée par les particuliers ne représente que 20% des primes collectées et que l'assurance obligatoire reste déficitaire contrairement à l'assurance auto.