La bancassurance, un service nouveau qui fait son petit bonhomme de chemin sur le marché algérien des assurances. Une convention est signée dans ce sens, hier, entre la Société algérienne des assurances et la BDL, et aujourd'hui un autre accord liera la SAA à la BADR. C'est une première qui permettra à la SAA de vendre ses produits via le réseau des ces deux banques. Pour le président-directeur général de la SAA "l'Algérie accuse un retard dans ce domaine alors que des milliards de dollars sont générés aux Etats-Unis et en Europe". Amara Latrous a souligné sur les ondes de la radio Chaîne III que "le temps est venu pour rattraper ce retard car bon nombre de banques et compagnies d'assurances vont suivre le chemin tracé". Pour ce qui est de la convention, celle-ci sera axée sur des produits bien définis notamment "l'assurance des personnes, les risques d'habitation et l'agriculture". Ainsi donc l'assurance automobile "n'est pas concernée par cette convention parce que les banques ne sont pas assez outillées pour ce produit" malgré le déficit enregistré. Amara Latrous a fourni à ce propos quelques chiffres faisant état de la part de l'assurance automobile qui reste à développer davantage. "L'assurance automobile représente 40% du marché, soit près de 20 milliards de dinars sur les 52 milliards du marché des assurances". Ceci dit, ce produit connaît une augmentation des prix de 5% tous les 6 mois. Une hausse jugée tout de même "minime" selon le P-DG de la SAA qui appelle les pouvoirs publics à de nouvelles mesures. Le P-DG de la SAA a souligné, par ailleurs, qu'à la faveur de la signature de la convention avec la BDL et la BADR, sa compagnie bénéficiera d'un réseau estimé "2 500 agences sur tout le territoire national, ce qui est en soi un plus pour les 2500 agences d'assurances que compte la SAA". Son souhait est d'arriver à couvrir un plus grand nombre de citoyens. Cela demande des efforts supplémentaires notamment pour "vulgariser certains produits" qui ne suscitent pas l'engouement escompté. Il s'agit surtout, affirme Amara Latrous, de "l'assurance catastrophes naturelles devenue pourtant obligatoire". A cet effet, "une campagne de sensibilisation sera lancée incessamment car un déficit en communication pour promouvoir ce produit est criard en plus du manque de volonté chez les citoyens à souscrire à cette assurance", poursuit-il. Cette situation explique le niveau de recouvrement de l'assurance risque habitation qui reste "très faible". Selon le P-DG de la SAA "sur les 2 millions de logements que compte le parc immobilier seuls 5 à 6% sont assurés". Sur un autre registre, Amara Latrous a fait savoir que l'accord signé avec la partie française sur les actifs français "est très bénéfique pour la partie algérienne qui récupère ainsi des locaux, des logements et des terrains qui seront d'un grand apport pour les compagnies d'assurance et les banques".