L'établissement Arts et culture de la wilaya d'Alger qui touche à tous les activismes culturells, dont le cinéma, la littérature, le théâtre et surtout la musique,…organise aujourd'hui et demain la septième édition des poésiades. L'Office, vient tout juste de boucler, ses Andaloussiate, une rencontre assez bourgeoise pour un public aussi bourgeois parce qu'il s'agit de musique " savante " très respectueuse des canons figés de la nouba, et là on remet les poésiades. Le thème de ce rendez -vous qui en est à sa septième édition et qui se déroulera au complexe culturel Laâdi Flici est "Cité, poésie de l'espoir". Arts et culture qui se veut un organisme de proximité a toujours réfléchi à un art en fonction de la ville, donc de la Cité, d'où le titre d'ailleurs. Mais quel espoir ? Celui que les jeunes doivent impérativement porter dans l'espace qui leur est offert des poésiades, une espèce de concours de poésie où tous peuvent écrire des vers, délirer quoi. Au menu de cette manifestation, des conférences, des lectures poétiques et une exposition de recueils de poésie et une cérémonie de remise de prix aux lauréats des poésiades, un concours lancé par l'établissement avec son lot de lauréats (quatre au plus), mais sans jamais qu'il y ait un nom qui émerge dans cet univers qui n'a pas beaucoup de lecteurs, la poésie étant un domaine assez élitiste. Fidèle à sa conception des rendez-vous artistiques, qui se veulent d'abord des rencontres de proximité, destinées à toutes les tranches d'âge et à tous les niveaux culturels, Arts et culture, qui verse aussi dans la préservation du patrimoine immatériel, à des choses à offrir, des discours surtout. Destinées aux jeunes, les poésades est un concours de poésie et littérature dans les trois langues -arabe, française, amazighe- lancé chaque année pour tenter de dénicher l'étoile, le poète, jamais maudit. L'an dernier, l'établissement Arts et culture avait accueilli les journées d'étude autour des thèmes comme " Quelle animation culturelle pour la ville?", " Culture de proximité : Acte II ", " Les poésiades et la ville " dans sa sixième version. Des expositions de livres, des rencontres autour du conte, de la poésie, y étaient présentées. Combien de jeunes ont-ils raflé les prix de ce concours, sans que leur oeuvre soit lue, distribuée ou étudiée ? On a l'impression qu'une fois le prix remis avec des sons de trompettes et des applaudissements contagieux les jeunes qui ont écrit rentrent tranquillement chez eux, comme si de rien n'était. Pas trop de consistance ces rencontres, devenues régulières bien installés dans les rites de l'établissement Arts et culture qui prône souvent la proximité et la Cité, comme les véritables emblèmes d'une " vrais culture." Il aurait peut être mieux valu créer carrément des ateliers d'écriture en bonne et due forme avec des spécialistes qui pourremt aider les jeunes d'abord à lire et à lire beaucoup, avant d'oser écrire. L'acte d'écrire en lui même étant un engagement très lourd. Les mots pèsent de tout leur poids quand c'est un poète libre qui le dit.