Le Premier ministre, Tony Blair, qui doit prendre la parole ce mercredi devant le Parlement, devrait annoncer un retrait progressif du contingent britannique déployé en Irak. 3.000 hommes sur un peu plus de 7.100 militaires actuellement stationnés en Irak, pourraient être rapatriés avant la fin de l'année. Tony Blair s'apprête à annoncer ce mercredi le début du retrait du contingent britannique déployé en Irak, croit savoir la presse, selon laquelle 3.000 hommes pourraient être rapatriés avant la fin de l'année. Le Premier ministre, qui doit prendre la parole devant le Parlement, devrait ainsi annoncer un retrait progressif, à mesure que les forces irakiennes gagnent en efficacité dans le sud du pays, où sont stationnés les 7.100 militaires britanniques, précisent journaux et chaînes de télévision. Interrogé sur ces informations, un porte-parole du 10, Downing Street s'est refusé à tout commentaire, indiquant seulement que le Parlement serait le premier informé des intentions du gouvernement en ce qui concerne l'Irak. Une telle annonce serait quoi qu'il en soit symbolique de la part d'un Tony Blair qui doit céder la tête du gouvernement avant la fin de l'année. Son soutien inconditionnel à l'option militaire choisie par Washington lui a coûté une bonne part de sa popularité, jetant une ombre sur ses dernières années à la tête de l'exécutif. Selon la presse, il annoncera mercredi le rapatriement de 1.500 militaires d'ici l'été. Le Sun précise que les premiers concernés pourraient être de retour en Grande-Bretagne dès le mois d'avril. Mille cinq cents de leurs camarades pourraient leur emboîter le pas avant la fin de l'année, poursuit le tabloïd, auquel la BBC et le Times font écho. Selon le Financial Times, le chef du gouvernement devrait d'abord annoncer le retrait de 1.600 hommes. Le Gardian parle, lui, de 1.000 militaires, et parie sur le départ de l'ensemble du contingent britannique avant la fin de l'année 2008. En guise de prélude à l'annonce officielle de ces réductions d'effectifs, les soldats britanniques ont transféré mardi à l'état-major irakien le commandement de la division irakienne cantonnée à Bassorah, dans le Sud chiite. Le président américain George Bush, qui s'est entretenu mardi avec Tony Blair, s'est montré très enthousiaste dans l'optique de ce retrait, estimant que le corps expéditionnaire de l'US Army pourrait suivre une fois les conditions de sécurité réunies. Malgré l'hostilité de l'opinion et du Congrès, désormais aux mains des démocrates, Bush a quant à lui opté pour le déploiement de 21.500 hommes supplémentaires pour garantir le succès de la vaste opération de pacification entamée récemment à Bagdad et dans la province occidentale d'Anbar. Un attentat suicide à la voiture piégée a fait 11 morts et 38 blessés à un barrage de police près d'un marché très fréquenté de la ville sainte chiite de Nadjaf, apprend-on auprès des services de secours irakiens. Les policiers étaient en train de fouiller le véhicule lorsque celui-ci a explosé. Quatre policiers, deux femmes et un enfant au moins figurent parmi les morts. Le corps carbonisé du kamikaze gisait près de la voiture. Nadjaf, qui abrite le sanctuaire de l'imam Ali, gendre de Mahomet, est la ville de résidence du grand ayatollah Ali al Sistani, principale personnalité religieuse du pays. Elle a été relativement épargnée par les attentats et les forces américaines ont transféré en décembre dernier aux Irakiens le contrôle de la cité.