Annonce Après l?Espagne, la Pologne et la Hollande, l?Italie, l?un des fidèles alliés des USA, se prépare à retirer ses troupes. Silvio Berlusconi a annoncé, mardi, le retrait progressif d'Irak du contingent italien, troisième force de la coalition internationale, à partir de septembre à la demande de son opinion publique. «Dès septembre, nous commencerons à réduire progressivement le nombre de nos soldats car notre opinion publique le demande», a affirmé le chef du gouvernement sur la première chaîne de la Rai, le service public audiovisuel. «J'en ai parlé avec Tony Blair (le Premier ministre britannique) car nos opinions publiques attendent cette décision», a-t-il précisé. Silvio Berlusconi et sa coalition de droite ont soutenu politiquement l'intervention militaire américaine en Irak malgré sa condamnation par le pape Jean-Paul II, et ont envoyé dans ce pays 3 000 militaires en juin 2003 pour une «mission de paix» malgré l'opposition d'une grande partie des Italiens. Le contingent italien est déployé sous commandement britannique dans la région de Nassiriyah (sud). Il a été la cible de nombreuses attaques. 17 militaires et 2 civils italiens ont été tués en novembre 2003 dans un attentat au camion piégé, et 5 autres soldats ont trouvé la mort lors d'affrontements armés ou dans des accidents. Neuf ressortissants italiens ont, par ailleurs, été pris en otages et trois autres ont été exécutés par leurs ravisseurs qui réclamaient le retrait des Italiens. Silvio Berlusconi n'a jamais cédé. Mais l'épilogue de la dernière prise d'otages, le 4 mars, avec la mort d'un agent des services secrets, Nicola Calipari, tué par des tirs américains près de l'aéroport de Bagdad pendant l'exfiltration de la journaliste Giuliana Sgrena, a profondément bouleversé l'opinion publique italienne. Par ailleurs, et selon un expert militaire britannique, des troupes britanniques pourraient être déployées en Irak afin de remplacer les quelque 3 000 militaires du contingent italien, qui doivent se retirer progressivement d?Irak.