La crise économique mondiale a mis à nu les tares du système financier actuel. Aussi, les détracteurs de la mondialisation financières sont de plus en plus nombreux.Il y a d'abord le bloc des plus grandes puissances émergentes Bric qui ont plaidé pour un système de changes plus stable évinçant le dollar comme monnaie d'échange majeure. Ensuite les propositions se multiplient pour revoir le fonctionnement des institutions financières, et la création de nouvelles banques alternatives. Dans ce sens, le président vénézuelien, Hugo Chavez a indiqué dimanche sur la chaîne sud-américaine Telesur que le Venezuela envisage de discuter avec la Russie des détails concrets de création d'une banque à capital russo-vénézuélien. Selon lui, le président de Banco del Tesoro Cesar Giral s'est rendu en Russie pour évoquer avec ses collègues russes les détails techniques de l'institution de la nouvelle banque. La semaine dernière, M.Chavez a indiqué que le vice-président vénézuélien Ramon Carrizales se rendrait en Russie et en Biélorussie, et transmettrait des lettres aux présidents de ces pays. Selon le président vénézuélien, les lettres évoquent "l'épouvantable crise qui sévit sur la planète et menace le monde entier". Il faut savoir que le président vénézuelien n'en est pas à sa première initiative. Il a été le précurseur de la création de la banque du Sud, organisme financier multilatéral destiné à éviter aux pays en développement de recourir aux financements du FMI et de la Banque mondiale, pour permettre le développement, l'intégration et la construction d'une nouvelle architecture financière internationale. Cette nouvelle institution régionale a été créée officiellement le 9 décembre 2007 à Buenos Aires, en Argentine, à la suite de l'initiative du Venezuela. C'est d'ailleurs pourquoi le siège de cette banque se situe à Caracas, la capitale du Venezuela. Cette institution compte originellement 7 membres, soit le Venezuela, le Brésil, la Bolivie, l'Equateur, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. Les projets de la Banque du Sud visent essentiellement l'amélioration des infrastructures, développement technologique, la création d'entreprises à caractère social ainsi que le renforcement de la cohésion sociale. À cela doit s'ajouter le fait que cette banque, contrairement à la BM et au FMI, doit " mettre en application les traités internationaux portant sur les droits humains, sociaux et culturels ". Isma B.