Le ministère des Ressources en eau a engagé une opération de grande envergure consistant à désenvaser les barrages. Après la première étape, qui est toujours en cours et qui concerne 7 barrages, le désenvasement se poursuivra en 2010. Messaoud Terra, directeur de l'alimentation en eau potable au ministère de tutelle, a souligné, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale que "8 milliards de dinars seront dégagés à cet effet en plus des 8 milliards débloqués actuellement pour les 7 barrages". Dans une étude récente effectuée par l'Agence nationale des barrages et transferts, "27 ouvrages seront concernés par l'opération de désenvasement", a-t-il affirmé. Le département de Abdelmalek Sellal compte ainsi apporter des solutions à travers le "reboisement et le dragage". Selon Messaoud Terra, le taux d'envasement des barrages au niveau national ne dépasse pas "12%". Ce responsable réfute par là le taux de "40 %" avancé par certains experts. Ce niveau est calculé, a-t-il déclaré, sur des "levers bat métriques récents". Mais Messaoud Terra précisera que certains barrages de petite et moyenne capacité connaissent effectivement un taux d'envasement plus élevé qui atteint parfois jusqu'à "80%". Le même responsable a souligné que l'opération de désenvasement prend beaucoup de temps en raison de certaines contraintes. Celles-ci sont liées au "manque d'eau nécessaire pour ce type de travail". A titre d'exemple, pour "enlever 1 m3 de vase il faut 3 m3 d'eau", a précisé Messaoud Terra, d'où ces retards occasionnés. Ajouter à cela la période de l'été où les travaux s'arrêtent pour "permettre l'irrigation et l'alimentation en eau potable". Le processus est donc complexe tout autant pour le reboisement. Cette opération demande encore plus de temps, car il s'agit de reboiser de "grandes superficies en plus des études pour trouver l'arbre nécessaire", a déclaré Messaoud Terra. Ce dernier ne remet pas en cause la construction des barrages malgré toutes ces difficultés. Bien au contraire, la cadence sera soutenue durant les années à venir. Il affirme à ce propos que "14 barrages sont en réalisation dont 7 seront mis en service cette année". L'Algérie dispose actuellement de "60 barrages avec une capacité totale de 640 millions de m3". A propos des perturbations dans l'alimentation en eau potable constatée dans certaines régions, à Alger notamment, Messaoud Terra a tenu à souligner que cette situation est due à des coupures d'électricité. Une réunion a regroupé "la semaine dernière les responsables du ministère et ceux de la Sonelgaz pour trouver une solution", rassure-t-il. Abdelghani M.