La crise économique mondiale n'empêchera pas l'Algérie d'aller au bout de son programme d'investissements dans le secteur des hydrocarbures. Et cela se confirme. En effet, l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a lancé, hier, son second appel à la concurrence national et international pour les opportunités de recherche et d'exploitation des hydrocarbures, en vertu de la loi 05-07 2005. Cet appel d'offres concerne l'octroi d'une dizaine de périmètres de recherche et d'exploitation d'hydrocarbures se situant dans différents bassins sédimentaires pétroliers algériens, à savoir le Gourara, Illizi, Amguid Messaoud, Berkine et Reggane qui présentent un haut potentiel en ressources pétrolières. Dans ce sens, Alnaft invite toutes les compagnies pétrolières pré-qualifiées en tant qu'opérateur et ou investisseur à manifester leur intérêt pour participer à cet appel à la concurrence et de remettre leurs offres avant le 20 décembre 2009, alors que la signature des contrats est programmée le 16 janvier 2010. Alnaft précise, par ailleurs, que l'ouverture des plis sera précédée par une présentation générale aux compagnies intéressées des données techniques et des principales dispositions contractuelles concernant chaque projet ainsi que par une session des Data room avec mise à disposition des dossiers techniques, suivant ainsi les procédés adoptés au cours du précédent appel d'offres lancé en 2008. Celui-ci, faut-il le rappeler, concernait quelque 45 blocs, partagés sur 16 périmètres situés dans une dizaine de bassins parmi lesquels Berkine, Illizi, Béchar, Hodna, Gourara et Ahnet. Ce premier appel avait été pensé comme un levier pour la stratégie de Sonatrach à l'international, grâce à une nouvelle démarche qui consiste à chercher des partenaires qui, en contrepartie de l'accès aux réserves de Sonatrach, donneraient l'accès à leurs réserves et à d'autres marchés, y compris des participations dans des entreprises de raffinage. Plus de 70 compagnies de divers pays avaient été pré-qualifiées soit en qualité d'opérateurs investisseurs, ou d'investisseurs. Néanmoins, l'appel d'offres s'est soldé par l'attribution de 4 périmètres sur un ensemble de 16 proposés. Deux dans le bassin de Gourara (Kerzaz et Guern Guessa) et les deux autres dans le bassin de Berkine (El Assel et Rhourde Yacoub). Gazprom s'est vu attribuer le périmètre d'El Assel. Le périmètre de Rhourde Yacoub a été attribué à l'allemand EON Rhurghaz. Le périmètre de Kerzaz est revenu à l'italien ENI et celui de Gern El Guessa est revenu au britannique British Gas. Il faut dire que l'échec de cet appel a été attribué à la crise économique mondiale et la chute des cours du pétrole, laquelle a fortement grevé les ressources des compagnies pétrolières internationales. Néanmoins, le second appel d'offres d'Alnaft intervient dans un contexte plus favorable, dans la mesure où les cours du brut se sont redressés et devraient se stabiliser au-delà des 80 dollars d'ici à la fin de l'année. Aussi, selon une récente analyse, les firmes internationales nourrissent un intérêt bien particulier pour le développement des gisements hydrocarbures, notamment gaziers algériens, dans le sud-ouest du pays, lequel est qualifié de "nouvel eldorado gazier algérien". Ainsi, une dizaine de compagnies étrangères sont déjà actives dans la région. Samira G.
