L'impact de la crise financière et économique sur le continent africain a été largement abordé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors du sommet G8-Afrique, tenu, hier, à l'Aquila (centre de l'Italie). Le Chef de l'Etat a affirmé, que la question de l'impact de la crise financière et économique mondiale sur l'Afrique vient rappeler "l'exigence d'un appui solidaire" à ce continent. Dans une contribution présentée en son nom par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, M. Bouteflika a, souligné "l'impact de la crise financière et économique internationale sur le continent, tant ce phénomène me paraît particulièrement symptomatique de la situation de vulnérabilité de l'Afrique aux contingences externes. Cette réalité a une dimension profondément structurelle. Car comment expliquer autrement que, à chaque crise qui affecte le monde, le continent africain se trouve le plus pénalisé ?", s'est-t-il interrogé. Le chef de l'Etat a souligné que ces facteurs exogènes se traduisent par une détérioration des capacités de l'Afrique et une érosion de ses performances et que ces contraintes, "source de légitime préoccupation pour les pays et les peuples africains", doivent interpeller les partenaires de l'Afrique. "Les engagements pris par le G8 en faveur de l'Afrique participent de la réponse à cette question et je dois exprimer, à cet égard, notre reconnaissance à nos partenaires qui ont tenu à réaffirmer la validité de leurs promesses", a-t-il dit, soulignant que "la priorité qui nous incombe donc consiste à nous assurer de la mise en œuvre rapide de ces mêmes engagements". M. Bouteflika a relevé que les décisions prises par le G20 lors de son sommet de Londres et qui visent à fournir davantage de financements au profit de l'Afrique et à renforcer le fonds de la Banque africaine de développement (BAD) "sont d'autres pas dans la bonne direction, surtout si elles sont suivies rapidement d'effet, notamment dans le volet des décaissements". "Ces remèdes, qui peuvent s'apparenter à une thérapie d'urgence, ne doivent pas être pour autant exclusifs de l'indispensable rénovation, avec la participation adéquate de l'Afrique, de la gouvernance économique et financière internationale", a affirmé le chef de l'Etat. Pour ce qui est de la crise alimentaire, le chef de l'Etat a plaidé pour la revue des modes de production agricole dans le monde et de promouvoir les règles de l'équité et de la transparence dans le fonctionnement du marché des produits alimentaires. "L'idée même de Révolution verte s'impose comme un passage obligé pour une sortie définitive de l'Afrique du cycle des crises alimentaires", a affirmé le chef de l'Etat. Il a affirmé que le problème central qui se pose est le manque d'investissement à long terme dans l'agriculture et dans le développement rural. Le président de la République a rappelé que la mobilisation de la communauté internationale face aux situations de famine en Afrique "a toujours été encourageante en tant qu'expression d'une conscience humaine outrageante", ajoutant que "plusieurs forum mondiaux en ont débattu et de nombreuses initiatives ont été prises". Le président Bouteflika a indiqué aussi que "les pays africains se sont également engagés à prendre toutes les mesures nécessaires pour augmenter la production agricole et assurer la sécurité alimentaire, en particulier à travers la mise en œuvre du programme promoteur et reconnu comme tel par nos partenaires, à savoir le programme intégré pour le développement de l'agriculture en Afrique, plus connu sous l'acronyme CAADP". Hamid M.