La rouille noire qui attaque le blé refait surface dans plusieurs pays producteurs. Ces derniers ont appelé à prendre d'urgence des mesures coordonnées afin de prévenir et d'endiguer la diffusion de la souche Ug 99 de la rouille des tiges du blé. Ce champignon est capable de causer de lourdes pertes de rendement et menace ainsi la sécurité alimentaire . Au canada, la propagation du champignon qui s'attaque au blé, l'Ug 99, pourrait avoir d'importantes répercussions sur la production canadienne de blé. Pour l'instant, même si ce champignon fait des ravages seulement en Afrique et au Moyen-Orient, sa propagation est rapide et les dommages qu'il cause aux cultures à travers le monde risquent de faire augmenter les prix. Plusieurs scientifiques s'entendent pour dire que ce n'est qu'une question de temps avant qu'il n'atteigne l'Amérique. Ainsi, d'ici peu de temps, jusqu'à 80 % de la production de blé mondiale pourrait être menacée par l'Ug 99. Une porte-parole du ministère l'Agriculture de la Saskatchewan , Faye Dokken, estime que le champignon pourrait créer un véritable désastre au Canada. Au milieu des années 50, un champignon semblable avait détruit 40 % de la récolte canadienne de blé de printemps. Pour éviter le pire, Ottawa investit 13 millions de dollars dans la recherche de variétés de blé résistantes à l'Ug 99. Jusqu'à maintenant, les essais en laboratoire donnent de bons résultats. Toutefois, pour Curt McCartney, un chercheur de l'université de la Saskatchewan , les expériences à grande échelle sont impossibles à réaliser à cause du risque de propagation de cette espèce de champignon. Le chercheur estime néanmoins que les fermiers n'ont pour l'instant aucune raison de paniquer. Ils pourraient cependant ressentir rapidement d'autres effets du dévastateur champignon, car si celui-ci ravage les cultures en Inde ou en Chine, comme le prévoient plusieurs scientifiques, le prix du blé pourrait alors monter en flèche. Appelé aussi la rouille noire, le champignon qui s'attaque au blé est un fléau, connu depuis l'Antiquité et que l'on croyait disparu à jamais. Mais il réapparaît et décime les récoltes en Afrique orientale et au Moyen-Orient. En effet, la rouille noire est réapparue en Iran. Une découverte qui inquiète les spécialistes. La menace est bien réelle, et la plupart des blés cultivés dans le monde sont sensibles à ce nouveau mutant. Cela fait des décennies que l'on n'avait pas vu une souche aussi dangereuse, ont expliqué des spécialistes. Cette découverte est jugée préoccupante par les scientifiques de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). En effet, les chercheurs s'interrogent sur l'impact que pourrait avoir ce terrible parasite sur les cultures de blé. La rouille des tiges du blé peut, en effet, causer de lourdes pertes et détruire des champs entiers. On estime que jusqu'à 80 % de toutes les variétés de blé semées en Asie et en Afrique sont susceptibles d'être victimes de cette nouvelle souche. Le champignon se diffuse rapidement et peut causer des épidémies mondiales et des pertes de récolte de plusieurs milliards de dollars, ce qui pourrait entraîner la hausse des prix du blé et des pénuries alimentaires locales ou régionales. Les spores de rouille du blé (cellules isolées pouvant donner naissance à un nouvel individu sans fécondation et permettre ainsi la dispersion de l'espèce) sont essentiellement transportées par le vent sur de longues distances et à travers les continents. Les pays en développement qui dépendent du blé et n'ont pas accès à des variétés résistantes seront plus particulièrement touchés. A titre de rappel, au début 2007, la souche a été signalée au Yémen et a provoqué de lourdes pertes dans les récoltes de blé au Kenya et en Ethiopie. "Cette progression était prévue car un autre champignon, la rouille jaune, a déjà suivi le même itinéraire au début des années 1990, provoquant des dégâts importants jusqu'en Asie du Sud-Est”. Dalila B.