Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a honoré, hier, au Palais du peuple, à Alger, les lauréats du baccalauréat pour l'année scolaire 2008-2009. La cérémonie s'est déroulée en présence de hauts responsables de l'Etat, de membres du gouvernement, ainsi que des parents de lauréats. Avant-hier, le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a organisé, au Cercle militaire de Beni Messous, à Alger, un banquet en l'honneur des lauréats ayant obtenu la mention très bien, avec une moyen supérieur à 16/20 ainsi qu'aux meilleurs bacheliers handicapés. Cette cérémonie a été marquée par la présence de pas moins de cinq ministres, à savoir le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar, le ministre des Transports, M. Amar Tou, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh ainsi que Mme Souad Bendjaballah, ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. En marge de cette soirée, le ministre de l'Education nationale a indiqué que les lauréats des examens de fin du cycle primaire (ex-6e), du Brevet d'enseignement moyen (BEM) et du baccalauréat bénéficieront d'un voyage à Istanbul, en Turquie, aux frais de l'Etat et d'un PC portable. Commentant les résultats de cette année en comparaison aux résultats de 2008, le ministre dira que le taux de réussite de 45,05 %, en baisse par rapport à l'année écoulée, est dû au niveau des élèves qui, cette année, constituent la dernière promotion de l'enseignement fondamental. Il expliquera, en outre, que la majorité de est candidats est constituée d'élèves qui ont échoué à leur examen du Brevet d'enseignement moyen 2005-2006 et qui ont été autorisés à redoubler la 9e année fondamentale. Cependant, et en dépit de la baisse du taux cette année, le ministre qualifie les résultats de "bons et satisfaisants", notamment en comparaison avec les résultats enregistrés par les pays voisins. M. Benbouzid a prévu de meilleurs taux pour l'année prochaine, précisant que plus de 80 % des élèves qui ont été admis en troisième année secondaire dans la wilaya de Tizi-Ouzou, qui a enregistré le plus important taux de réussite à l'échelle nationale, avaient une moyenne de passage égale ou supérieure à 16/20, ce qui, a-t-il dit, "dénote que la réforme de l'éducation est en bonne voie". Par ailleurs, le ministre a indiqué que "ce n'est pas fortuit" que la wilaya de Tizi-Ouzou qui avait déjà occupé les premières places durant les dix dernières années vienne en tête de liste cette année, car c'est le résultat des efforts consentis et du bon encadrement. S'agissant des wilayas n'ayant pas enregistré un taux important de réussite, le ministre a cité quelque 10 wilayas dont Djelfa, Laghouat, M'sila et Annaba, précisant qu'il s'agit-là de wilayas qu'il faut prendre en charge. Répondant à une question sur les faibles taux enregistrés par les écoles privées (26,60 %), M. Benbouzid a indiqué que "ces résultats ne mettent pas en cause la qualité de l'enseignement dispensé par ces écoles", affirmant que ces dernières méritent l'encouragement. Aussi, a-t-il rappelé que "les taux enregistrés par certains établissements privés étaient meilleurs que ceux enregistrés dans des établissements publics". Le problème des contractuels" C'est un faut problème " Sur la question ayant trait au problème de la titularisation et de l'intégration des contractuels dans les postes vacants, le ministre dira que " les contractuels et les suppléants existeront tant qu'existera l'éducation. Ce problème n'est pas uniquement un problème du ministre de l'Education nationale. C'est un problème qui se pose dans tous les pays du monde ". Selon lui, il y a 1500 postes ouverts. Ces contractuels peuvent concourir et le concours est une obligation pour tout le monde, conformément à l'ordonnance 06-03 du 15 juillet portant statut général de la Fonction publique. " Je ne peux pas abolir le concours. C'est la règle du recrutement dans la Fonction publique ", a-t-il dit, tout en ajoutant que " le problème des contractuels, il ne faut plus le poser en tant que tel. C'est un faux problème ". Par ailleurs, le ministre a rappelé l'instauration d'une "bonification spéciale" liée à l'expérience professionnelle accordée aux enseignants qui vont postuler au concours national de recrutement et ayant exercé aussi bien à titre de suppléant qu'à titre de contractuel pendant 5 à 6 années. Cette bonification spéciale, accordée aux personnels suppléants et contractuels, sera prise en compte dans le calcul de la moyenne générale. H. M.