Les importations de véhicules ont chuté de 10,5% au cours du premier semestre de l'année en cours, selon les dernières statistiques établies par le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. Ainsi, l'Algérie a importé 153 292 véhicules au cours du premier semestre 2009, contre 171 277 unités durant la même période de 2008, soit une baisse de 10,5%, a-t-on appris mardi auprès du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. La valeur globale des véhicules importés n'a pas baissé, passant de 128,069 milliards de DA au 1er semestre 2008 à 142,234 milliards de DA lors de la même période de 2009, selon les chiffres du Cnis. De janvier à juin 2009, précise la même source, les concessionnaires ont importé 143 977 véhicules, contre 160 754 à la même période 2008, soit une baisse de 10,44% pour un montant de 129,66 milliards de DA, précise le Cnis. Les particuliers, quant à eux, ont importé 9 315 véhicules au cours des six premiers mois de 2009, contre 10 523 unités durant la même période 2008, en baisse de 11,48% pour un montant de 12,56 milliards de DA, ajoute le Cnis. Cette baisse est due, par ailleurs, par les effets de la crise économique internationale, la baisse des ventes par facilité pratiquées par certaines banques et les taxes introduites en 2008 par le gouvernement afin de réguler le marché de l'automobile. La taxe automobile a déjà freiné les ventes dès son entrée en application au 2e semestre 2008. Le gouvernement avait décidé de prendre des mesures pour freiner les importations, notamment en cette période de crise où la balance de payement de l'Algérie commence à être affectée. Des sources concordantes révèlent que le gouvernement compte revoir à la hausse de 100% sur l'achat de toute sorte de véhicule neuf mis pour la première fois en circulation . Le gouvernement a décidé de doubler la taxe sur l'achat de véhicule neuf. Cette taxe sera incluse dans la loi de finances complémentaire de l'exercice en cours par rapport à la taxe décidée dans la loi de finances complémentaire 2008. Ainsi, chaque acquéreur d'un véhicule neuf doit s'acquitter, en vertu de ce projet qui fera l'objet d'une ordonnance qui sera signée par le président de la République, d'une taxe variant entre 100.000 et 300.000 DA. La taxe actuelle varie entre 50.000 et 150.000 DA. A noter que la variabilité de la taxe dépend de la cylindrée et de la carburation du véhicule automobile. La même source illustre par cet exemple: une taxe minimale de 200.000 DA est imposée sur les véhicules de plus de 2500 cm3. Dans le même cadre, le gouvernement a décidé d'imposer la même taxe sur l'acquisition de véhicule poids lourd. Les camions et les bus seront soumis, selon ce même projet, à des taxes allant jusqu'à 500.000 DA. Une taxe de 350.000 DA est imposée à un camion dont le tonnage est inférieur à 20 tonnes. S'agissant des bus, la même source affirme qu'ils sont concernés par ces mêmes dispositions légales. La hausse de ces taxes sera effective à compter de la signature de la loi de finances complémentaire et sa publication dans le Journal officiel. Autrement dit, c'est mal parti même pour le deuxième semestre 2009. Dalila B.