La création d'emplois est sans conteste la priorité du gouvernement. Le dossier, à en croire le DG de l'emploi au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, occupe une place "prépondérante dans la loi de finances complémentaire 2009" adoptée, pour rappel, en Conseil des ministres la semaine dernière. Invité de la radio chaîne III, Saïd Annane le DG de l'emploi, a affirmé que de nouvelles dispositions sont prévues et inscrites dans ladite loi. La nouveauté étant la création d'un "fonds d'investissement par wilaya". Il s'agit d'un nouvel "instrument qui aura pour principal objectif de booster le secteur de l'emploi au niveau national". Dans ce cadre, un train de mesures est envisagé notamment pour la création de "microentreprises ou encore la PME". Le gouvernement, précise encore Saïd Annane, a tracé une feuille de route pour atteindre les objectifs tracés, à savoir la création de plus de "3 millions d'emplois durant ce quinquennat dont la moitié par le secteur économique". Un objectif qui est largement à la portée des pouvoirs publics, déclare-t-il, car l'Algérie dispose de "moyens nécessaires" ajoutant que désormais, la priorité sera accordée au "traitement du chômage par l'économique". Plus explicite, il affirme qu'il sera question de créer des emplois dans les secteurs "productifs" ce qui donne une "nouvelle configuration" au secteur de l'emploi en Algérie. Pour y parvenir, des secteurs sont déjà "ciblés" comme "l'agriculture, l'industrie agroalimentaire et les services". Durant ce quinquennat, les délais de création des 200 000 PME seront "réduits et raisonnables, ce qui permettra de générer plus d'emplois". Le responsable au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale fera remarquer, par ailleurs, que la loi de finances complémentaire a pris en compte cet aspect en consolidant les mesures "incitatives fiscales et parafiscales". Le plan d'action pour l'emploi initié par le département de Tayeb Louh a donné ses "fruits". Il cite notamment, le dispositif d'insertion aux diplômés (DAIP) dont le bilan est plus que "satisfaisant et a connu un engouement" puisqu'en une année d'existence, c'est-à-dire jusqu'au 15 juillet dernier, "100 000 diplômés universitaires ont trouvé un emploi". A cet effet, l'Etat, poursuit-il, a dépensé "42 milliards de dinars". Et ce n'est pas tout, Saïd Ananne, souligne que l'objectif est d'atteindre "300 000 emplois par an dans le cadre des trois dispositifs d'insertion destinés aux universitaires, à la formation professionnelle et aux jeunes sans qualification". Il estime, en tout cas, que le secteur a connu une avancée notable durant la dernière décennie grâce aux différents dispositifs mis en place et qui ont permis de créer "6 millions de postes d'emploi". Abdelghani M.