Le programme quinquennal adopté en Conseil des ministres, lundi dernier, a accordé une place prépondérante à l'emploi, qui bénéficie d'une enveloppe conséquente en vue d'atteindre l'objectif des trois millions de postes de travail à créer durant cette période. Le directeur de l'emploi au ministère du Travail s'est montré très optimiste quant à la concrétisation de ce chiffre et " même aller au-delà ", d'autant que les moyens "humains et surtout financiers sont mis à la disposition du secteur à la faveur de programme ". Saïd Annan, invité, hier de la radio chaîne III, a souligné que l'Etat a consacré " 350 milliards de dinars pour les différents dispositifs, dont l'insertion professionnelle ou encore la création de micro-entreprise ". Pour ce qui est des microentreprise à créer durant ce quinquennat, le même responsable annoncé le chiffre de "40.000 entre dispositif Ansej et Canac, qui ont déjà crée 10.000 postes d'emplois ". Mieux encore, "4 000 micro-entreprises se sont transformées en PME, ce qui est un résultat satisfaisant", a-t-il dit. Interrogé sur le taux de mortalité des entreprises, que certains experts estiment très élevé, le directeur de l'emploi réfute de telles déclarations et affirme pour sa part que les chiffres des banques contredisent cette thèse. Selon lui, " seuls 20% des projets financés par les banques trouvent des difficultés rembourser le crédit, et cela ne signifie pas une disparition de l'activité ". Autre problématique posée, l'emploi économique qui serait "faible", car l'Etat reste le principal pourvoyeur de fonds. Saïd Annan ne partage pas également ces affirmations et oppose à leurs auteurs les chiffres dont dispose la tutelle et qui parlent d'un recrutement important au niveau du secteur économique. "Depuis la mise en place du plan d'action du gouvernement pour l'emploi, le secteur économique a embauché 90% des effectifs grâce à l'aide de l'Etat", a-t-il expliqué. Pour ce quinquennat, les prévisions sont encore " meilleures ". La priorité, poursuit-il, sera donnée à la qualification de la main-d'œuvre et la demande sera plus importante dans des secteurs bien définis comme "le BTPH où de grands projets seront lancées, ainsi que le secteur des services et l'informatique ". Cette démarche permettra le placement de "200.000 nouveaux demandeurs d'emploi entre 2010-2014".