La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) dispose d'une "quantité suffisante" de médicaments pour le traitement de l'hépatite, au niveau de ses stocks, pour une couverture nationale de plusieurs mois, a indiqué, jeudi, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué. Ces affirmations ont été faites par le ministère suite à la situation alarmante établie il y a quelques jours par Abdelhamid Bouallag, président de l'association SOS hépatites Algérie. Ce dernier a, en effet, souligné qu'il y a " plus de 3 000 boîtes d'Interféron Pegylé (traitement de l'hépatite) détériorées à cause d'une mauvaise conservation à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), 400 analyses abîmées au niveau de l'Institut Pasteur d'Algérie " Toutefois, le ministère de la Santé de la Population et Réforme hospitalière a rassuré que des "quantités suffisantes" ont toujours été mises à la disposition des malades. Les hôpitaux, a-t-il précisé, ont été approvisionnés "depuis le mois de juin à ce jour", par des quantités représentant une couverture de trois mois. Par ailleurs, il a affirmé que la quantité de médicaments au niveau de la PCH déclarée "périmée" n'est en fait qu'une "non-conformité". "La quantité déclarée périmée dans un article (de presse) n'est en fait qu'une non-conformité décelée par les outils de vérification en la matière des services de la PCH avant leur acheminement vers l'établissement", a précisé le ministère. "Cette non-conformité est due à la rupture de la chaîne de froid, survenue au niveau du service de fret de l'aéroport d'Alger, en raison des mauvaises conditions de stockage et de transport, engageant ainsi directement la responsabilité conjointe du fournisseur (laboratoire Roche) et du transporteur", a-t-il souligné. "Ce constat a été établi au début du mois de juin par les services de la PCH et ce, après vérification des courbes de températures sur les dispositifs de lecture accompagnant les produits", a ajouté la même source qui a indiqué qu'il s'agit de "mesures habituelles" observées par la PCH lors de la réception de tout produit destiné aux malades. En Algérie, on signale à près de 5 % les personnes atteintes d'hépatite virale dont 2,5 % sont atteintes par l'hépatite B et 2,7 % par hépatite C. Le traitement du virus est disponible en Algérie, mais coûte très cher. L'Algérie a beaucoup investis dans ce secteur ces dernières années. Les médecins traitent annuellement 1 000 malades au niveau national, contrairement aux années précédentes. Le ministère de la Santé alloue chaque année 350 millions de dinars pour la prise en charge de la maladie et 60 centres de dépistage sont ouverts actuellement dans le pays. Nassima B