L'explorateur pétrolier basé au Royaume-Uni, Gulf Keystone Petroleum, s'est vu attaqué en justice, le 20 juillet dernier, par le groupe BG Holdings, après avoir suspendu leur investissement à Hassi Ba Hamou en Algérie au profit de Sheikh Adi Block et de Ber Bahr au Kurdhistan. L'opérateur BG Holdings réclame la somme de 7,5 millions de dollars auprès de Gulf Keyston dans cette affaire évoquant "la rupture de contrat d'association ", "le non- respect d'engagements" et "l'appel abusif à des décaissements de son partenaire". Un contrat de joint-venture réunit Gulf Keystone Petroleum, le groupe BG Holdings et Sonatrach avec respectivement 38,25%, 36,75% et 25% dans l'exploration de Hassi Ba Hamou. Le permis exploité en association avec BG Holdings et Sonatrach n'a, semble-t-il, pas répondu aux attentes de Gulf Keystone. Sur les six puits que compte la concession, cinq n'auraient pas révélé de potentiel justifiant une exploitation commerciale du gaz. D'une superficie de 18.380 km², le permis de Hassi Ba Hamou avait été attribué à GKP en 2005, à l'issue du sixième appel d'offres international pour l'exploration lancé par le ministère de l'Energie et des Mines. Compagnie de taille moyenne, ses activités d'exploration, de développement et de production de pétrole et de gaz sont reparties entre l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Gulf Keystone détient actuellement des droits d'exploration dans huit blocs et deux champs en production en Algérie. L'affaire risque de s'envenimer car BG Holdings considère que GKP n'a pas respecté ses engagements et fait appel abusivement à des décaissements de son partenaire, alors qu'elle s'apprêterait à quitter ce permis. GKP a, en effet, confirmé être à la recherche d'un repreneur sous réserve de l'approbation des autorités algériennes. On se rappelle, d'autre part, que la compagnie pétrolière Gulf Keystone Petroleum a annoncé, au mois de mai dernier, avoir réussi à lever près de 48,5 millions de dollars pour financer ses projets en Algérie et en Irak. Ces fonds vont permettre à Gulf Keystone Petroleum de réaliser les travaux de forage dans le cadre de ses activités d'exploration. Gulf Keystone a donc pu convaincre les investisseurs malgré ses contre-performances en Algérie. L'entreprise avait, en effet, annoncé, il y a quelques mois, qu'elle abandonnait les opérations d'exploration dans le puits dit Feg-1, dans le périmètre de Hassi Ba Hamou, en Algérie. Elle a justifié cette décision par la non-rentabilité commerciale de ce gisement où les volumes de gaz ne sont pas exploitables. L'entreprise devait donc entamer une nouvelle opération dans le cinquième puits du permis qu'elle a obtenu des autorités algériennes. L'exploration infructueuse du quatrième puits sur les six que compte son permis est un coup dur pour cette compagnie pétrolière dont les actifs, en Algérie sont les plus importants. Elle a déjà eu du mal à convaincre les investisseurs sur la rentabilité de ce potentiel gisement en ne levant que les deux tiers de ce qu'elle avait prévu pour le financement de ce projet. Elle visait un montant de 65 millions de dollars, alors qu'elle a pu lever difficilement environ 50 millions de dollars. Nassima. B