Le climat des affaires au niveau de l'ensemble des secteurs d'activité économique, à l'exception de celui des industries agro-alimentaires, s'est détérioré et s'est répercuté cette année au niveau national et au niveau régional. C'est, en effet, ce qui ressort de l'enquête mensuelle baromètre des chefs d'entreprise algériens, portant sur l'évolution du climat économique général, réalisée au mois de juin 2009, par le Forum des chefs d'entreprise (FCE). L'enquête qui a été, signale-t-on, réalisée sur la base d'un questionnaire sur Internet, été destiné essentiellement aux chefs d'entreprise exerçant en Algérie. Selon ladite enquête, la récente hausse du prix du ciment et son maintien à un niveau très élevé en dépit des intentions annoncées par les pouvoirs publics concernés, en l'occurrence le ministère de l'Habitat, de contrer la spéculation sur les prix de ce produit par l'importation d'un (01) million de tonnes, n'a pas eu d'effet significatif sur l'opinion des chefs d'entreprise, particulièrement ceux du BTP. En effet, l'indice de confiance des chefs d'entreprise de cette branche d'activité demeure dans la zone négative pour le deuxième mois consécutif (indice = -1 et -2 respectivement en juin et mai 2009). Pour les autres secteurs d'activité économique, le climat des affaires s'est détérioré pour les industries manufacturières et les services qui, avec un indice de confiance de -14 et -18 ce mois de juin sont, par rapport au mois de mai 2009, est en recul respectivement de -4 points et -12 points. Par contre, pour le secteur des industries agroalimentaires (IAA), la situation est plutôt satisfaisante, en raison probablement de la hausse de la demande au début de la saison estivale. En outre, l'indice de confiance sectoriel est resté pratiquement invariable, affichant 16 points en juin, contre 17 points en mai 2009. La détérioration du climat des affaires au niveau de l'ensemble des secteurs d'activité économique, à l'exception de celui des IAA, s'est répercutée au niveau national et au niveau régional (représenté par les régions géographiques Centre et Ouest) pour lesquels l'indice de confiance a régressé respectivement de 4 points (national), 6 point (région Centre) et 3 points (région Ouest), explique-t-on de même source. Il est utile de noter, par ailleurs, que l'indice de confiance des chefs d'entreprise est le résultat le plus connu de l'enquête. Il a été calculé à partir de trois questions concernant, les perspectives de production, à savoir l'évolution du niveau de production dans l'entreprise, le niveau de production dans le secteur d'activité, le niveau des prix d'achat et de vente, etc.), ainsi que d'autres questions concernant le volume des commandes et le niveau des stocks sur le taux d'utilisation actuel des moyens de production, en l'occurrence le niveau actuel des commandes locales, des commandes de l'étranger, des stocks de produits fabriqués par rapport à la normale, et enfin des commandes aux fournisseurs par rapport à la normale.