L'Algérie semble être sur la voie de se lancer dans la prospection de l'uranium. Et pour cause, l'Agence nationale du patrimoine minier, ANPM vient de lancer un appel à manifestation d'intérêt national et international pour la mise en adjudication de vingt titres miniers portant sur la prospection et l'exploration de l'or et de l'uranium au niveau de la wilaya de Tamanrasset et d'Illizi. L'ANPM invite, à cet effet, toutes les personnes morales étrangères ainsi que les personnes morales privées ou publiques algériennes intéressées à exprimer leur intérêt pour être pré-qualifiées à participer aux appels d'offres pour l'exercice des activités de prospection et/ou d'exploration minière en Algérie, en partenariat avec le Holding Sonatrach Activités industrielles externes Spa (AIE Spa). Les personnes morales ou physiques intéressées doivent introduire une demande de pré-qualification auprès de l'ANPM. Cette demande doit contenir tous les documents et informations relatifs aux aspects juridiques, techniques et financiers dont les exemplaires peuvent être retirés, à compter du 9 août 2009. Les candidats pré-qualifiés seront invités à participer à l'appel d'offres national et international qui sera lancé le 6 décembre 2009. Il est vrai qu'une première centrale nucléaire en Algérie est projetée en 2020. Mais avant cela, il faut une loi qui réglemente l'activité et une agence de sûreté pour gérer l'activité et favoriser la recherche et le développement. A ce propos, un projet de loi sur l'utilisation du nucléaire à des fins civiles devrait être prochainement finalisé. D'autant plus que l'Algérie ne dispose pas de technologie lui permettant d'enrichir seule l'uranium pour l'utiliser comme combustible nucléaire. Elle n'envisage pas d'investir dans ce domaine par souci d'éviter les problèmes politiques auxquels sont confrontés les Iraniens avec les grandes puissances occidentales. Le second obstacle est lié à l'absence de compétences algériennes dans le domaine du nucléaire civil. Dans le même contexte, M. Khelil a souligné que "les contrats signés entre l'Algérie les Etats-Unis dans le domaine du nucléaire ne prévoyaient pas la construction de centrales nucléaires mais l'échange des expériences seulement". Il a aussi qualifié la coopération avec la Chine dans ce domaine de "grande", notamment dans le cadre des contrats de développement du réacteur de recherche nucléaire à Birine (Wilaya de Djelfa) et la construction d'une entreprise spécialisée dans le traitement et la production du nucléaire ainsi que sa commercialisation à l'échelle mondiale. Parmi les sites qui sont proposés à la prospection de l'or, 2 sont situés dans la wilaya d'Illizi et les 8 autres dans la wilaya de Tamanrasset. Un site d'or et d'uranium, proposé aussi à la prospection, est situé dans la wilaya de Tamanrasset. Huit sites d'uranium proposés à la prospection sont situés dans la wilaya de Tamanrasset. Concernant l'exploration, l'ANPM propose deux sites contenant de l'or, situés dans la wilaya de Tamanrasset. A noter que les réserves d'uranium de l'Algérie sont estimées à près de 30.000 tonnes, selon le ministère de l'Energie. De quoi alimenter deux centrales nucléaires de 1.000 mégawatts durant une soixantaine d'années. La demande mondiale en énergie est en forte hausse et le prix de l'uranium est passé de 15 à 80 dollars le kilo en l'espace de quatre ans. D'où le fort intérêt qu'affiche l'Algérie pour développer l'énergie nucléaire.