Le gouvernement poursuit le programme de modernisation des chemins de fer. L'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) a lancé un appel d'offres national et international restreint pour l'étude APD et DCE de la nouvelle ligne ferroviaire électrifiée entre la frontière algéro-marocaine et la frontière algéro-tunisssienne sur une longueur de 1 200 km pour une exploitation à 350 km/h. Afin de bien réussir cette opération, un appel d'offres national et international restreint à été lancé à l'adresse des bureaux d'études et aux groupements de bureaux d'études ayant l'expérience et l'aptitude requise dans les études ferroviaires et justifiant d'au moins d'une étude similaire en nature réalisée au cours des cinq dernières années, justifiée par une attestation de bonne exécution délivrée par le maître d'ouvrage et authentifiée par les autorités consulaires algériennes dans les pays où les prestations objet de cette attestation ont été réalisées. Dans cette optique ce projet fait partie du programme de développement des chemins de fer qui s'effectuera sur 3 grands axes ; Est et Ouest avec la modernisation de la rocade Nord, Oran-Alger-Constantine-Annaba et ses prolongements vers les frontières. Le deuxième axe est celui des Hauts-Plateaux avec la construction de la rocade dite des Hauts-Plateaux sur près de 1300 km (Aïn Touta-M'sila-Aïn Oussera-Tiaret-Saïda-Moulay Slissen (Sidi-Bel-Abbès). Le dernier axe est celui du Nord-Sud avec la construction de lignes nouvelles pour désenclaver un grand nombre de régions du Sud algérien telles que Béchar, Tindouf, Ouargla, Ghardaïa... Les projets de modernisation et de développement de l'axe Oran-Annaba sont des projets de dédoublement des lignes existantes avec l'objectif de porter la vitesse à 160 km/h. A ce titre, le coût financier du programme est estimé à 80 milliards de dollars, ce qui fait de l'Anesrif, la plus importante des agences nationales en terme de budgets d'investissement à gérer. Le réseau ferroviaire actuel, d'un linéaire de 3.500 km, sera renforcé pour atteindre 6.000 km, intégralement modernisés selon les normes internationales. Aussi, le plan d'électrification de la voie ferrée s'étalera jusqu'à 2015 pour l'ensemble du réseau ferroviaire. Il faut préciser, que tous les projets engagés dans le nord du pays seront réceptionnés avant fin 2014. En outre, le programme de modernisation et d'extension du réseau ferroviaire s'accompagne, d'une grande opération d'acquisition de matériels pour la compagnie de transport ferroviaire, laquelle est déjà engagée pour 17 autorails, 30 locomotives diesels et 64 rames automotrices. A ce titre, au mois de juillet dernier, des appels d'offres pour des études détaillées de cinq nouvelles lignes de chemins de fer électrifiées à travers le pays, d'une longueur totale de 555 km ont été lancés par l'agence. La première ligne d'une longueur de 105 km est projetée pour relier la ville de Boussaâda à Djelfa pour une vitesse d'exploitation de 220 km/h. La deuxième est une liaison ferroviaire moderne de 35 km qui liera la ville de Bouira à Sour El Ghozlane avec une vitesse d'exploitation de 220 km/h. Le programme d'investissements ferroviaires arrêté par le gouvernement prévoit également la construction d'une ligne ferroviaire électrifiée entre Aflou et Laghouat sur 85 km pour une vitesse d'exploitation de 220 km/h. L'Anesrif a également lancé des consultations pour recruter une société pour concevoir une liaison ferroviaire de 50 km entre Chlef et Ténès avec une vitesse d'exploitation de 160 km/h. Enfin, l'Anesrif compte recruter un bureau d'études ou un groupement de bureaux d'études pour réaliser les détaillés d'une nouvelle ligne ferroviaire entre les villes de Djelfa et d'El Bayadh, dans les Hauts-Plateaux de l'ouest du pays, sur 280 km, pour une vitesse d'exploitation de 220 km/h. Hamid Si Salem