Parmi les projets sur lesquels le président de la République est revenu lors de l'audition du ministre des Travaux publics, figure le méga projet de l'autoroute Est-Ouest en voie de finalisation. Les orientations du chef de l'Etat ont trait essentiellement au volet gestion, en mentionnant clairement la nécessité de faire bénéficier cette réalisation de toutes les "infrastructures d'accompagnement requises, avec une qualité des prestations conformes à cette œuvre". Une gestion qui se fera avec un "partenaire qualifié pour une période de moyen terme", a indiqué le président Bouteflika au ministre du secteur Amar Ghoul. Egalement abordée, la question de la tarification qui, elle, devra tenir compte à la fois du "pouvoir d'achat des usagers mais aussi de la nécessité d'amortir et de maintenir cet ouvrage". Faisant le bilan des réalisations durant cette décennie, le chef de l'Etat a souligné que le développement des infrastructures routières, maritimes et aéroportuaires témoigne des "progrès enregistrés durant et des rattrapages réalisés sur les retards accumulés". L'Algérie, poursuit-il, a "relevé de lourds défis sur plusieurs fronts, qu'il s'agisse du développement humain avec l'enseignement, la santé, le logement, l'eau et l'énergie, ou de la modernisation des infrastructures et capacités de transports".L'effort de développement sera maintenu pour le prochain quinquennat tout en prenant en compte la "valorisation des ressources engagées" et une "démarche rationnelle". C'est ainsi qu'il a été décidé, au terme de cette audition, d'œuvrer à la "finalisation des études de tout nouveau projet" afin de mettre un terme aux "réévaluations récurrentes et coûteuses dans tous les secteurs". Il préconise à cet effet, l'adoption d'une "démarche graduelle prenant en considération les capacités financières du pays fortement sollicitées dans plusieurs domaines". La ressource humaine, un autre dossier abordé, et le président Bouteflika d'insister sur le "renforcement de la formation des ingénieurs et techniciens des travaux publics". La présence des entreprises étrangères en Algérie doit justement être mise à profit pour "développer, y compris en partenariat durable, des entreprises de production de moyens et d'ingénieries de maintenance dans ce domaine". En ce qui concerne le bilan du programme de développement des infrastructures des travaux publics sur la période 2005 à 2009, ce dernier, qui a été doté d'une enveloppe globale sans précédent, et qui couvre plus de 1 810 opérations et réalisation a permis de remettre en l'état le réseau routier, qui est aujourd'hui acceptable pour "95% des routes nationales, 75% des chemins de wilayas et 71% des chemins communaux". En outre, le secteur a réalisé et livré 37 ouvrages souterrains (trémies) au niveau national en plus de la deuxième rocade autoroutière d'Alger, d'un linéaire total de 200 kilomètres. A propos toujours du réseau routier, il est mentionné le développement de la route transsaharienne, avec l'achèvement du dernier tronçon de 415 kilomètres jusqu'à la frontière avec le Niger. Concernant les infrastructures portuaires, 21 d'entre elles ont été confortées et 11 ports et abris de pêche ont été construits. L'exécution du programme des travaux publics sur la période 2005 à 2009 a ainsi généré "561.000 emplois", et permis le renforcement de l'outil d'ingénierie et de réalisation avec la création de "3 500 nouvelles entreprises et 350 bureaux d'études". Pour la période 2009-2014, le secteur des travaux publics est appelé à réaliser de grands projets notamment "l'extension du réseau routier, au niveau des wilayas des Hauts-Plateaux ". Cette région sera même dotée d'une "rocade sur 1 300 kilomètres entre les frontières est et ouest du pays" et plus de "1 820 kilomètres dans les wilayas du sud du pays". Pour la wilaya d'Alger, deux nouvelles rocades de contournement seront réalisées. La première reliant Nador dans la wilaya de Tipaza à Bordj-Ménaïel et l'autre joignant Khemis-Miliana à Bordj Bou-Arréridj en passant par Médéa. Abdelghani M.