Le Conseil des ministres s'est réuni, mercredi, sous la présidence de M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République afin d'adopter le projet d'ordonnance relative à la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme. La promotion et la protection des droits de l'homme sont clairement garanties par la Constitution et n'ont cessé de faire l'objet d'une attention particulière du président de la République, comme en témoigne notamment la création de la Commission nationale consultative chargée de cette mission. C'est donc pour asseoir davantage la place et le rôle de cette commission que le chef de l'Etat a instruit le gouvernement d'élaborer un projet de texte législatif destiné à en consolider l'assise juridique et à en renforcer l'audience internationale, notamment auprès du système des Nations unies.Ainsi, et en concordance avec les normes pertinentes des Nations unies, la Commission nationale sera désormais régie par un dispositif législatif fixant ses missions et attributions en tant qu'organe indépendant, placé auprès du président de la République garant de la Constitution, des droits fondamentaux des citoyens et des libertés publiques. Ledit texte législatif introduit notamment un surcroît de transparence dans la sélection des membres de la Commission nationale, qui sont nommés par le président de la République, mais dont les candidatures sont préalablement soumises à un mécanisme composé de hauts magistrats, avec pour rôle de s'assurer que les concernés répondent aux critères fixés par la loi, à savoir la compétence avérée, la haute moralité, et l'intérêt porté à la défense des droits de l'homme et à la sauvegarde des libertés publiques. Intervenant sur ce dossier, le président de la République a relevé que le peuple algérien, attaché à ses propres valeurs, et qui a versé de lourds sacrifices pour le recouvrement de son droit à la liberté a, une fois indépendant, érigé en priorité permanente les droits des citoyens à la dignité, au développement et à la sécurité. “Les mutations que l'Algérie a connues ces dernières décennies sont venues consacrer davantage la respect des droits et libertés individuelles et collectives. C'est cet approfondissement de la promotion et du respect des droits de l'homme que nous nous sommes attelés à faire progresser tout au long d'une décennie, sur tous les fronts, à travers la consolidation de la sécurité et de la paix par la voie de la réconciliation nationale, la réforme de la justice, ainsi que les efforts de développement humain” a ajouté le chef de l'Etat. Le président de la République a, enfin, invité la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme à s'investir davantage, à l'intérieur du pays, dans la mission qui lui est assignée par la loi, et à agir encore plus sur la scène internationale, notamment avec le système des droits de l'homme des Nations unies, pour faire connaître les réalités et les progrès de notre pays dans le domaine des droits de l'homme. Nassim I.