L'Algérie affirme, encore une fois, sa position quant à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, et l'importance de la coopération internationale dans ce domaine. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, affirme que "l'engagement constant de l'Algérie pour les utilisations pacifiques et sûres de l'énergie nucléaire et l'importance cruciale de la coopération internationale pour toutes les applications de cette source d'énergie en appui aux efforts nationaux de développement et met en exergue le rôle unique de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à cet égard", lors de son intervention à la 53e session de la Conférence générale de l'AIEA, tenue lundi à Vienne. A noter que la 53e session de la Conférence générale de l'AIEA a été présidée par l'ambassadrice d'Algérie en Autriche et présidente du Conseil des gouverneurs, Taous Ferroukhi. En effet, "l'Algérie attache la même importance aux trois piliers de l'AIEA, persuadée que les activités de promotion/sécurité et de garanties sont nécessaires au bon équilibre et à la bonne santé de l'agence. L'apport de l'agence à la paix et à la sécurité, au développement et à la lutte contre la pauvreté tout comme à la préservation de l'environnement, est d'égale importance", a-t-il soutenu. Le ministre a estimé, dans ce contexte, que les progrès enregistrés en matière de sûreté nucléaire dont font état les rapports de l'AIEA, conjugués aux performances de l'industrie nucléaire, sont encourageants face aux réticences que continuent de susciter l'énergie atomique. Il dira, à ce propos, que "les Etats désireux de se lancer dans l'électronucléaire pourront bénéficier de l'expérience des nombreux réacteurs en opération dans le monde, utilisant des normes de sûreté et d'efficacité particulièrement exigeantes, ainsi que de la mise au point de réacteurs de plus en plus sûrs". Sur un autre chapitre, et concernant la coopération entre l'Algérie et l'AIEA, le ministre a souligné l'importance des activités de coopération développées entre les deux parties qui, a-t-il dit, "se déroulent de façon satisfaisante". Au plan régional, M. Khelil a réaffirmé l'engagement de l'Algérie et son appui multiforme au programme "AFRA" de coopération dans le domaine de la science et de la technologie nucléaire, ajoutant que "le soutien de l'AIEA et des partenaires de l'Afrique est également nécessaire pour améliorer de façon significative les capacités des pays africains à tirer bénéfice des applications de l'énergie nucléaire". Il a demandé, à cette occasion, à l'AIEA de poursuivre sa collaboration avec la FAO pour la mise au point de techniques nucléaires de lutte contre les ravageurs, notamment le criquet pèlerin. Tout en appelant par la même la communauté internationale à "œuvrer de façon résolue à une mise en œuvre irréversible et vérifiable des engagements pris au titre de l'article VI du TNP et des 13 mesures adoptées par la Conférence d'examen du TNP 2000" que l'Algérie avait présidée. Par ailleurs, M. Khelil a jugé que les initiatives récentes à la communauté internationale pour le désarmement et la non-prolifération qui se renforce mutuellement sont de "bon augure pour l'essor des applications pacifiques de l'énergie nucléaire et le succès de la Conférence d'examen du TNP 2010". Après avoir rappelé que "l'intérêt pour l'utilisation de l'énergie atomique a été confirmé par la 2e Conférence ministérielle de Pékin en avril 2009 et les prévisions de l'Agence de l'OCDE faisant état d'une hausse de 66% de la production d'électricité d'origine nucléaire", le ministre a souligné que "l'AIEA a un rôle essentiel pour assurer cet essor (et) qu'il importe qu'elle soit dotée de moyens appropriés pour lui permettre de saisir les opportunités et de faire face aux défis de cette renaissance nucléaire". L'AIEA est appelée à s'adapter aux nouvelles tendances, dont les "nouveaux venus" désireux de se lancer dans la production d'électricité d'origine nucléaire (...). Une ratification rapide de l'amendement de l'article VI permettra d'élargir le nombre des membres du Conseil des gouvernements, eu égard à l'augmentation des Etats qui composent l'agence, a-t-il ajouté. Il n'a pas omis, toutefois, de souligner que les travaux de cette session constituent "une occasion de mesurer les progrès accomplis depuis la dernière session, dans la concrétisation de l'objectif statuaire majeure de l'AIEA, celui de hâter et d'accroître la contribution de l'énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier". Samira H.