Le port de Djendjen est en passe de se positionner en plaque économique, non seulement au niveau régional mais aussi national. Celui-ci, se prépare, dans quelques jours, à recevoir deux importants arrivages de véhicules neufs en provenance d'un pays d'Extrême-Orient. Ces deux opérations de débarquement, inaugureront ainsi la nouvelle activité dévolue au port de Djendjen, au même titre que celle de Mostaganem, dans le cadre d'une décision des pouvoirs publics prise en Conseil interministériel le 28 juin dernier visant notamment à orienter le trafic des marchandises non conteneurisées vers d'autres infrastructures portuaires. Le premier arrivage, le 3 octobre prochain, concerne, selon Mohamed Athmane, président-directeur général de l'entreprise portuaire, pas moins de 400 véhicules, qui seront transportés à bord d'un car carrier en provenance d'Asie. La deuxième cargaison concerne 900 véhicules annoncée avant le 10 du même mois. Cependant, et à en croire le P-DG de l'entreprise portuaire, une aire d'accueil de 8 à 10 hectares susceptible de recevoir jusqu'à 3 000 véhicules a été réservée à cette nouvelle activité. Aussi, une quarantaine de chauffeurs qui seront affectés aux opérations de dégagement des véhicules depuis les navires jusqu'au terre-plein sont en cours de recrutement. C'est dire que la port de Djendjen compte vraiment vendre son produit et le rendre compétitif vis-à-vis des autres ports. La connectivité à travers l'autoroute Est-Ouest et la prochaine réalisation de la pénétrante autoroutière Jijel-Sétif épauleront, certainement, le développement de cette infrastructure. Ajouter à cela le fait de l'aménagement d'un quai spécialisé de 200 mètres linéaires où les cars carriers d'un tirant d'eau jusqu'à 11,5 m pourront accoster sans difficulté. Ce qui le rend le plus intéressant parmi les deux ports retenus pour l'opération de débarquement, à savoir Djedjen et celui de Mostaganem. Ce dernier, qui jouit d'une position géographique idéale, est, en effet, victime de son manque d'espace et la faiblesse de tirant d'eau. Le port de Mostaganem, qui dispose de deux bassins de 14 et 16 ha, avec un tirant d'eau ne dépassant guère 8,22 m, est qualifié depuis longtemps de port mixte, pêche et commerce ; la flottille de pêche dépasse de loin les capacités d'accueil du port qui lui sont réservées. Ces deux facteurs influeront négativement sur l'accostage des navires en prolongeant le séjour en rade des navires dont les surestaries qui sont payées par les importateurs. Ce qui favorise l'établissement portuaire de Jijel auprès des importateurs. Pour rappel, une première opération de débarquement de véhicules importés au port de Mostaganem s'est déroulée mercredi matin dans de bonnes conditions, faisant suite à la décision du gouvernement d'orienter le trafic de marchandises sur d'autres ports que celui d'Alger. Adnane Cherih