La scène gazière a subi des mutations profondes tant sur le plan national, à travers l'instauration du nouveau cadre législatif et réglementaire, que sur la scène internationale où on observe une globalisation des marchés, l'apparition de nouveaux acteurs, l'émergence de nouvelles technologies, un nouvel environnement économique maqué par une crise économique mondiale profonde, l'émergence d'un nouveau cadre de réflexion initié par les pays exportateurs et bien d'autres changements encore. Toutes ces mutations et défis invitent de nouveau les adhérents et les professionnels de l'industrie du gaz à dialoguer entre eux et à occuper cet espace d'échange organisé périodiquement par l'Association de industriels du gaz (AIG) par la présentation d'une communication autour d'un des thèmes retenus dans le programme de ce symposium qui demeure, bien évidemment, le leur. Aussi, comme de coutume, ce symposium se veut être un forum d'échange d'informations, d'idées et de débats sur les mutations intervenues sur la scène gazière tant nationale qu'internationale. Certes, vu que le gaz naturel est considéré, à juste titre, comme l'énergie du 21e siècle en mesure de constituer une alternative au pétrole et qui permettra à l'humanité d'envisager un atterrissage en douceur à la fin de ce siècle vers les énergies renouvelables, la maîtrise de cette énergie de transition s'accompagne toutefois d'un apprentissage permanent. C'est pourquoi le thème qui est retenu pour cette édition s'intitule : « Le gaz naturel, énergie du 21° siècle : une transition à réussir». Par ailleurs, à l'instar des précédentes éditions,ce symposium s'adresse à l'ensemble des acteurs de l'industrie du gaz, à 1a communauté universitaire, aux chercheurs et aux professionnels de l'industrie gazière pour pouvoir deux jours durant, débattre et échanger les résultats de leurs travaux, de leurs recherches et de leurs réflexions dans un cadre à toute liberté intellectuelle. Aussi, depuis peu, les indicateurs des marchés composés aussi bien des fondamentaux que des effets conjoncturels, auxquels est venu se greffer l'effet spéculation, ont fait que les prix des énergies fossiles ont subi des fluctuations encore jamais égalées. La crise économique a fait de l'énergie une valeur boursière refuge. De plus, la multiplication du nombre d'acteurs tant au niveau de la production que des importations a favorisé la globalisation des marchés internationaux. La dérégulation de certains marchés européens, l'émergence de nouveaux marchés de plus en plus lointains tels que l'Asie, l'apparition de nouvelles zones de consommation et de production ont forcé les compagnies à rechercher une dynamique de coopération accrue. Leurs nouvelles visions géostratégiques favorisent des partenariats croisés en allant vers l'internationalisation de leurs activités. Des compagnies traditionnellement ancrées dans l'aval acquièrent des participations dans la production des compagnies nationales cherchant à acquérir des assets dans d'autres pays que les leurs et à réserver des capacités de regazéification, ouvrant des débouchés commerciaux à leur production de gaz. La contribution du gaz naturel, connu pour ses qualités d'énergie propre, à la préservation de l'environnement planétaire et a l'atténuation des effets du changement climatique, pose des problèmes de savoir- faire tels que la séquestration du C02 qui apparaît comme une alternative possible à son rejet dans l'atmosphère et dont il convient déjà de maîtriser les techniques de manière optimale. Nassim I