La bataille du solaire est déjà lancée et l'enjeu est de taille. L'énergie solaire est d'ores et déjà considérée comme l'énergie de l'avenir. Même si son exploitation présente encore des défis, l'évolution rapide sur le plan technologique laisse à penser que ces derniers risquent d'être relevés bien plus vite qu'on ne le pense. Les grandes manœuvre commencent et l'Algérie devrait être aux premières loges. En effet grâce au gigantesque potentiel solaire dont elle dispose, l'Algérie devrait être au cœur des manœuvres qui s'annoncent. D'ailleurs notre pays est au centre du projet Desertec, lequel prévoit l'exploitation du potentiel solaire des déserts d'Afrique du Nord pour alimenter en électricité tout le bassin méditerranéen et l'Europe. D'ailleurs ce projet attise de nombreuses convoitises. Ainsi le quotidien allemand Handelsblatt a indiqué hier que l'électricien français EDF, l'italien Enel, l'espagnol Red Electrica Espana, ABB, des entreprises marocaines, tunisiennes et égyptiennes sont en négociations pour agrandir le cercle initial des investisseurs ayant initié le projet. "La liste de ceux qui ont manifesté leur intérêt est longue", commente Ernst Rauch, directeur du projet Desertec, cité dans le Handelsblatt. Desertec avait été lancé en juillet par 12 entreprises. Outre le groupe d'Isaad Rébrab, parmi les signataires figurent les principaux acteurs européens du solaire thermique européen. En tête, les deux géants allemands de l'énergie E.ON et RWE. Il s'agit également de la banque Deutsche Bank, du groupe Siemens (qui à la fois construit des turbines à vapeur géantes pour ce type de centrales et des lignes de transmission électrique), des groupes solaires allemand Solar Millenium (qui projette des centrales thermiques géantes en Californie) et son rival Schott Solar. Il s'agit également de la société d'ingénierie M+W Zander, et la banque allemande HSH Nordbank, mais aussi l'installateur de centrales solaires espagnol Abengoa Solar et le géant suisse ABB, leader mondial des transmissions. L'association européenne du solaire à concentration (ESTELA) est également membre de Desertec.. L'agenda de Desertec prévoit de fournir d'ici trois ans des " plans d'investissement réalisables" pour la création de ce réseau de centrales solaires, avec comme projection un investissement de 400 milliards d'euros. L'objectif est de couvrir à terme 15% des besoins énergétiques de l'Europe et une grande partie de ceux des pays producteurs. Néanmoins, les promoteurs du projet solaire Desertec devront présenter de solides arguments pour convaincre les autorités algériennes. En effet, le ministre de l'Energie et des Mines a indiqué, jeudi dernier, en marge de la présentation du programme indicatif d'approvisionnement du marché national en gaz 2009-2018, que la politique algérienne en matière des énergies renouvelables est ''simple et transparente, fonctionnant selon les principes de la majorité au partenaire algérien, transfert de l'engineering et de la technologie, production d'équipements en Algérie et ouverture du marché européen à l'exportation de l'électricité à partir de l'Algérie".