M. Amar Tou, ministre des Transports, a affirmé, jeudi à Alger, que l'électrification des lignes ferroviaires se poursuivra pour s'étendre à toutes les régions du pays. En effet, en réponse aux questions orales des membres du Conseil de la nation, le ministre a précisé que l'électrification des lignes ferroviaires réalisée dans les régions du nord du pays se poursuivra pour s'étendre et englober l'ensemble du territoire national. Cette opération, a affirmé le ministre, s'inscrit dans le cadre du programme de développement du secteur ferroviaire engagé par l'Etat depuis 1992 pour la modernisation et la maintenance des lignes existantes et la réalisation d'autres à travers les différentes régions du pays y compris les Hauts- Plateaux et le Sud. Aussi, le ministre a précisé que ce dispositif rentre dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, qui vise essentiellement au développement économique et le désenclavement des régions éloignées. Profitant de cette occasion, M. Tou a tenu à saluer les efforts consentis par l'Etat durant ces dernières années pour la relance du transport ferroviaire qui a connu “un véritable effondrement” dans les années 90 du fait des actes de sabotage perpétrés par les groupes terroristes. Certes, 512 actes de sabotage ont touché le matériel, les voies ferrées et les gares ferroviaires durant cette période, a rappelé le ministre, ajoutant que les dettes du transport ferroviaire ont été estimées à 54 milliards de dinars en 2008. Par ailleurs, évoquant les efforts de l'Etat dans le renforcement de l'entreprise nationale de transport ferroviaire (SNTF), le ministre a cité les crédits accordés à l'entreprise pour l'acquisition de nouveaux trains, remboursables sur 40 ans et avec un taux d'intérêt de 1 % seulement, et ceux de la prise en charge des salaires des agents chargés de la sécurité dans les trains et au niveau des gares ferroviaires. “Le découvert financier de la SNTF, estimé à 13,6 milliards de dinars en 2008, a été gelé en contrepartie d'un engagement à rattraper les lacunes enregistrées dans le passé”, a indiqué le ministre avant d'ajouter que ce déficit “pourrait être effacé définitivement au cas ou l'entreprise réaliserait les objectifs escomptés”. En outre, une Commission interministérielle chargée de la sécurité routière, a été installée jeudi par le ministre des Transport au siège de son département ministériel. Cette Commission regroupe les ministères de l'intérieur et des Collectivités locales, des Travaux publics, de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des Affaires religieuses et des Wakfs, de la Formation et de l'Enseignement professionnels ainsi que les représentants de la Gendarmerie nationale, de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR). Ainsi, la mise en place de cette commission, qui sera élargie au Secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication, aura à préparer un programme d'action en matière de sensibilisation, d'information, de prévention et de sécurité routière. Elle s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau dispositif législatif relatif à la circulation routière. D'autre part, la Commission aura notamment à préparer des programmes sectoriels destinés à sensibiliser et informer les usagers, actuels et futurs, sur les dangers de la route, programmes dont la mise en œuvre constitue un vecteur efficace de la politique de prévention et de sécurité routière initiée par le ministère des Transports, précise la même source. Nassim I.