Une autre victoire pour l'équipe nationale de football. ELLE est revenue de très loin face à de fougueux Rwandais avec 3 buts à 1, lors d'un match joué sur les nerfs pour le compte de la 5e journée des éliminatoires combinées CM-CAN2010. Les Algériens, voulant visiblement tuer le match dés le début, buteront sur une solide défense, mais également sur leurs propres maladresses, par excès de précipitation. Le scénario d'un score fleuve allait en fait se dessiner dés le coup d'envoi de l'arbitre Keita Yakuba, mais les ratés de l'équipe nationale allaient en fait marquer les 20 premières minutes d'un match bien joué sur le plan psychologique par les ''Guêpes'' Rwandaises. Ce sera ainsi un véritable ballet d'occasions ratées lamentablement par Saifi et ses coéquipiers, étonnamment déconcentrés et franchement touchés par une inexplicable Scoumoune dans les 18 yards. Rafik Saifi, le capitaine du vaisseau Algérie allait ainsi donner l'exemple d'un festival de buts ratés en tirant en force à la 12e minute mais rate de peu l'ouverture du score. Une minute après, idéalement placé, il tire en force et ne cadre pas son tir qui bute sur le poteau gauche du gardien rwandais, Jean-Luc Aishimiye. Il venait, en fait de parachever un monumental gâchis de l'attaque algérienne. Et, dans ce genre de situations, cela se paie cash. A la 18e minute, bénéficiant d'un corner servi sur un plateau par un Halliche mal concentré, les Rwandais ouvrent la marque, même si c'est contre le cours du jeu, et donnant les premiers contours d'une situation vraiment embarrassante pour l'entraîneur national. Sur le banc, c'est la consternation. Dans les tribunes c'est un silence de cathédrale, L'Algérie est dans la position de non qualification, pire frôle la correction. Le bonheur, pourtant, est là, tout près. Quatre minutes après le but du Rwanda, les capés de Saâdane égalisent. Ghezzal marque à la 22e minute comme pour rétablir une injustice et donner plus de consistance à un jeu jusque- là décousu où l'égoïsme des joueurs coûte ''une pluie'' de buts à l'équipe nationale. Mais, le coup de théâtre du match viendra à la 42e minute lorsque l'arbitre refuse à l'Algérie un but tout fait, la balle ayant été sortie de la cage par un joueur Rwandais. Le film de cette action, avec le ballon au fond des filets de l'équipe Rwandaise, donne en fait une image décevante de l'arbitrage africain. Cette action, avec un but valable que ni l'arbitre du centre ni son assistant n'ont vu, allait en fait accélérer l'avènement du second but algérien qu'inscrira Belhadj rageusement à la 45+2é de jeu, après un excellent travail de Karim Matmour sur le flanc gauche et une bonne feinte de Saifi. Dans les tribunes c'est le délire. Après tant d'efforts, la sélection nationale reprend, dans la douleur, l'avantage sur le tableau d'affichage. En seconde période, ce sera un autre visage que les Algériens vont présenter : jeu décousu, énervement, individualisme marqueront le jeu des capés de Saâdane. C'est vraiment un "Docteur Jekyll et Mister Hide" que les Algériens offrent à des supporters médusés, qui n'arrivent pas à comprendre ce qui se passe dans la tête des ''Verts''. L'énervement des Algériens touchera son summum lorsque le ''très calme'' Saâdane s'accroche avec le coach adjoint du Rwanda Eric Nshiniyimana, sur le banc de touche. Sur le terrain, Ziani et ses coéquipiers poussent, poussent, mais n'arrivent pas à trouver la faille. Et le ratage monumental, le énième de Saifi, à la 57é de jeu lorsqu'il avait effacé deux défenseurs pour tirer en dehors d'une cage vide, achève de donner une configuration Hitchcockienne à un match qui se présentait pourtant sous les meilleurs auspices. A ce moment là, on commence à douter, d'autant qu'à la 65é, Ghezzal, seul face au gardien Rwandais, tire et rate le cadre. Cette gourmandises prive l'équipe nationale d'un but qui devenait à ce stade du match vraiment hypothétique. Et puis, jusqu'à l'ultime minute du match, ce sera un festival d'occasions ratées. A dégoûter les plus optimistes de ces milliers de supporters drapés aux couleurs nationales et qui assistaient à un grand doute dans les rangs des ''Verts''. Et puis, lorsque tout était fini ou presque, avec cette désagréable sensation d'un pénible voyage au Caire, Matmour, l'un des meilleurs Algériens sur le terrain, embarque t out son monde et pénètre en force dans les 18 yards Rwandais. Il tombe. Le temps s'arrête, comme suspendu au sifflet de M. Yakuba. L'arbitre siffle le penalty que transforme en force Ziani qui libère tout le monde. Et ce 3e but venu vraiment d'ailleurs donne une autre configuration, moins stressante à un voyage égyptien des Verts, qui devraient aller au Caire arracher une difficile qualification pour le Mondial sud-africain. AMBIANCE DE FÊTE DANS LES RUES D'ALGER Des véhicules couverts du drapeau national zigzaguaient dans tous les sens en lançant de stridents klaxons, en parallèle des jeunes à pied, portant des tenues aux couleurs nationales dansaient, chantaient, sautaient et criaient à haute voix "one two three, viva l'Algérie", ont créé un paysage nocturne lumineux par la liesse qu'il dégageait. Même si certaines voitures qui défilaient à travers les boulevards ont causé des bouchons gênant la circulation, cela n'a pas empêché les fans des Verts de descendre de leurs véhicules pour faire vibrer les rues par les rythmes des tambours et des karkabou mêlés aux sons de la trompette et encouragés par des you you chaleureux qui fusaient des balcons. L'image des bambins enrobés dans l'emblème national qui tentaient, avec leurs fragiles voix de reprendre ce que les aînés scandaient, en applaudissant et en se déhanchant maladroitement, a affirmé que l'Equipe nationale a offert, par sa victoire, du pur bonheur à tous. Des feux d'artifice lancés à la place des martyrs ont, en éclatant leurs vives couleurs aux cotés des minarets de Djamaa Ketchaoua, égayé le ciel qui donnait l'impression de prendre lui aussi part à la fête de la victoire des Verts. La même ambiance régnait partout, comme à la place Maurice-Audin, à la Grande Poste, la rue Didouche- Mourad et Hydra, où les fumigènes et les pétards étaient en harmonie avec "la transe" des supporters, sortis entre amis ou en famille, applaudir le triomphe de l'équipe nationale. Nassima B/ agences