Tombée de rideau ce dimanche la troisième édition du Festival international de la bande dessinée (FIBDA) à Riadh El Feth. "Alger, Baie des bulleS", c'était l'intitulé de ce rendez-vous qui a connu une bonne affluence du public, des enfants "surtout le week-end " a révélé un représentant du stand ENAG."Vous avez bien vendu ? " "Oui ça va. Regardez, nous avons fait une réduction de 30%. C'est pas rien quand même ! " me dit le représentant . Plein d'expos, de conférences, de vente dédicace ont rythmé ce festival où disons-le tout de suite, Slim était la vedette. Il avait à lui tout seul, son stand avec quelques une de ces pages, ces anciennes et dernières trouvailles en matière de bulles, puis l'affiche sublime du film, "Leila et les autres " de Sid Ali Mazif. Selon une anecdote, l'affiche aurait eu plus de succès que le film. "C'est vrai " avait dit Slim vendredi sur les ondes de la chaîne III. Un tour d'horizon chez Slim, qui a d'ailleurs été lauréat du prix d'honneur lors de ce festival, nous démontre que ses dessins " bouzidiques" n'ont pas pris une ride. Humeur, dérision et création de personnages inoubliables comme Bouzid et Zina, très ancrés dans le milieu pas algérois mais algérien. Un film sur lui est d'ailleurs en train d'être signé Djilali Biskri. Il s'intitule sobrement : " Slim." Ce que l'on peut dire de ce salon, c'est que les bedeistes algériens ne pullulent pas. Y a que des hommes d'abord, puis ils ne sont pas nombreux, cinq des plus connus parmi eux et pour la plupart des anciens s'appellent Aïder, Haroun, Abbas Kebir, Benatou, et bien sûr Slim. Au FIBDA, où il y avait tellement de bulles collées au mur que vous aviez le tournis, les petits stands de vente (y en avait deux, un petit de l'ENAG et un grand pour la BD nationale et internationale), on remarque tout de suite qu'une BD, vieille soit-elle coûte cher. Entre 350 et 1800 DA une BD colorées de n'importe qui. " Les gens ont acheté, une dame est passée le week-end elle a acheté une vingtaine de BD. Certains se contentent de regarder avec leurs mômes d'autres flânent et d'autres encore achètent une ou deux BD. Voilà, mais en gros on a bien vendu " dit la représentante du stand international, une jeune fille souriante et attentive. Selon les organisateurs le FIDBA constitue un déclic pour la relance de la bande dessinée en Algérie. " Cette deuxième édition a réussi en comparaison avec la précédente édition, et ce en regroupant un grand nombre de public et de bédéistes venus des quatre coins du pays ce qui leur a permis d'avoir un contact direct les uns avec les autres " ont-ils encore souligné en marge d'une conférence consacrée au regard croisé du 9e art du sud. Pour le chargé de la communication de l'activité BD, Rachid Alik a rappelé que "le travail de groupe effectué par les bédéistes au cours du festival Panafricain, laisse penser que l'Algérie pourrait devenir la capitale africaine de la BD". Les membres du comité ont tenu à relever dans leurs interventions que l'Algérie est considérée comme pionnière dans le domaine de la BD, au Maghreb, dans le monde arabo-musulman, et même en Afrique, même si les bédéistes nationaux sont pour la plupart des autodidactes qui n'ont bénéficié d'aucun encadrement au cours de leur apprentissage. Yasmine Ben