Ce qui a été interprété ces dernières semaines par les demandeurs d'emploi comme étant une allocation chômage, n'est en fait qu'un nouveau dispositif d'insertion de jeunes. Des files d'attente sont signalées, en effet, au niveau des agences de l'action sociale à travers tout le territoire national et qui ont reçu des milliers de dossiers. Le ministère de la Solidarité à fourni des précisions dans ce sens et lève toute équivoque sur cette question, pour le moins sensible. Par la voix de la directrice des programmes de l'emploi à l'Agence de développement social (ADS), la tutelle est formelle " il n'y a aura pas de prime de chômage ". De quoi s'agit alors ? Invité de la radio chaîne III, Nacera Meraouni, directrice à l'ADS a expliqué que le dispositif d'activité et d'insertion sociale est destiné à " former les jeunes en contrepartie d'une indemnité de 6000 DA par mois ". L'enveloppe consacrée à cet effet s'élève à près de " 7 milliards de dinars, inscrite dans le projet de loi de finances 2010 ". Ce nouveau dispositif sera mis en œuvre à partir de " janvier prochain et les textes d'application sont déjà prêts ". Sa principale mission est de répondre à la forte demande en emploi des jeunes, notamment dans le " régions reculées et les communes défavorisées ". L'Agence de développement social a établi les critères d'éligibilité des candidats à commencer par l'âge des bénéficiaires qui doit être compris entre " 18 et 40 ans " en plus de la situation familiale et sociale. En un mot "les plus démunis et ceux ayant à leur charge une famille seront prioritaires ", a annoncé la directrice à l'ADS. La sélection se fera au niveau local grâce aux cellules de proximité relevant de la direction de l'action sociale qui a mis en place " un guiche unique ". Un travail qui sera très ardu au regard de la demande qui sera très importante, estimée par la directrice à l'ADS à pas moins de "190 000 candidats " pour seulement "90 000 postes d'emploi ". Des emplois qui ne seront pas permanents mais qui permettent aux personnes retenues d'acquérir un " savoir-faire et un diplôme avec possibilité d'insertion ", a déclaré Nacera Meraouni. Les secteurs d'activité où seront pris en charge ces jeunes sont déjà déterminés par l'ADS et l'activité sera concentrée au niveau des " entreprises industrielles, l'artisanat et même dans l'agriculture ". Le ministère de la Solidarité entend, à travers ce nouveau dispositif, " améliorer " ceux déjà mis place comme l'emploi de jeunes. Abdelghani M.