Lors des travaux de la 2e édition de la World Policy Conférence, qui s'est tenue à Marrakech (Maroc), avant hier, Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé à une nouvelle alliance mondiale dans la perspective d'un développement durable. "Une nouvelle alliance mondiale doit être forgée sur la base d'un nouveau contrat mondial dans la perspective d'un développement durable", a souligné le chef de l'Etat dans un discours prononcé en son nom par le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, Selon lui, "il ne s'agit pas, d'entraver l'expansion des marchés, mais de trouver des règles pour affiner les institutions, améliorer la gouvernance mondiale, régionale et locale". Donnant son avis plus globalement, Il a ajouté, à cet effet, qu'"il faudrait, en premier lieu, renforcer et adapter les organisations transnationales pour en faire des institutions capables de créer et de mettre en place un cadre normatif de règles, de directives et de codes de conduite". Fort de ce constat, le président de la République a relevé qu'en incluant les principaux pays émergents, la récente conférence du G20 de Pittsburgh est un "premier pas" dans la "bonne direction", mais il a souligné également qu'il ne saurait suffire, les pays en voie développement et les pays les moins avancés étant en droit de participer à l'élaboration de décisions pouvant les affecter. Dans le même sillage, le chef de l'Etat a affirmé que "plus que jamais, une Organisation des Nations unies plus démocratique, plus forte et plus cohérente est nécessaire pour encadrer les processus". Le chef de l'Etat a, par tailleur, rappelé qu'il faudrait qu il y ait une réforme des institutions financières "accomplie et réussie" du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, introduisant des modes de représentation plus démocratiques, permettrait, a-t-il précisé, de prendre en charge, la politique du FMI, et les "principes d'équité globale et de justice globale", a-t-il ajouté dans le même contexte. De ce fait, le président Abdelaziz Bouteflika a rappelé que l'Organisation mondiale du commerce devrait voir ses missions "étendues" à la mise en oeuvre de dispositions antitrust et à la définition des règles de "bonne conduite" à l'intention des multinationales. S'agissant de l'Afrique, le chef de l'Etat a estimé que ce dernier tente de s'engager dans la voie du développement durable. Notamment "en adoptant le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, le Nepad, les chefs d'Etat africains ont marqué leur volonté d'y inclure notamment la lutte contre la pauvreté et la protection de l'environnement", a-t-il ajouté. En outre, le chef de l'Etat a appelé a la révision de l'accord ADPIC sur les propriétés intellectuelles qui touchent au commerce, comme il a incité les pays riches à veiller sur cet accord à la lumière des nouveaux enjeux, pour mieux préserver la biodiversité, veiller au caractère éthique des brevets sur le vivant, assurer la sécurité biologique et mettre en oeuvre des dispositifs raisonnables pour permettre l'accès aux médicaments et semences améliorées, mais aussi aux technologies propres et sobres en carbone. Le chef de l'Etat a souligné qu'il est impératif de placer la mondialisation dans une dimension "à visage humain" qui ne saurait être, a-t-il souligné, perçue sans "un authentique rapprochement des hommes et de leurs cultures". Enfin, le président Abdelaziz Bouteflika a fait remarquer que "le dialogue interculturel et interreligieux n'est plus une option, c'est une nécessité pour le maintien de la paix et de la concorde dans le monde".