Quel parti opterait pour la domination du capital ? Pour la domination du "travail" ou pour la domination de l'Etat ? Notre économie a besoin que se réalise l'équilibre entre le secteur public et le secteur privé sous l'égide, non pas de l'économie de marché mais de l'Etat. Laisser le travail dominer les deux autres, à savoir l'Etat et le capital ou encore mieux, assurer la domination de l'Etat et du travail sur le capital ferait, disait-on, fuir le capital. La thèse selon laquelle les Etats ne doivent plus se désengager des institutions financières en particulier et de l'économie en général commence à s'imposer en Europe, à l'encontre de l'ultralibéralisme. Mais, certainement que lorsque les banques retrouveront leur équilibre, les financiers qui ont un ascendant sur les politiques enlèveront la bride étatique de leur cou et créeront une situation de retour à l'ancien ordre international. C'était d'ailleurs sur initiative d'un banquier et pas n'importe quel banquier qu'étaient réunis à New York , en 1973, les financiers , les représentants des pays riches et les idéologues du libéralisme pour imaginer la mondialisation et tracer le plan d'action destiné à imposer la mondialisation. Il s'exprime fortement la tendance à faire se collaborer l'Etat, le travail et le capital. Chez nous, les officiels n'en parlent même pas, attendant d'abord que le Président s'exprime à ce sujet. Les pays en développement savaient très bien et les officiels le savaient également bien que l'économie de marché ne sera pas encore là, et pour longtemps encore et on savait bien que ce ne serait pas encore celle-là qui va financer le développement. On savait également qu'il est apparu comme évident que les " hommes d'affaires " ne vont pas du tout hésiter entre le fait d'importer et de générer rapidement des gains sans risque aucun et le fait de produire et d'accepter de prendre des risques. Des implications sur l'Algérie ? Il a fallu que le Président s'exprime d'abord pour qu'enfin les officiels lui emboîtent le pas. Il a également fallu les mesures prises contre les "crédits à la consommation" pour qu'enfin des membres du gouvernement les justifient en omettant les véritables causes. Cela est autant valable pour ce qui concerne ce qu'on appellerait la "chose" politique.