Sont-ce les idées qui montent au pouvoir ou les hommes, quelles que soient leurs idées ? Les idées ou les intérêts ? Si à chaque homme "politique" n'est pas rattachée au moins une idée, il s'ensuit qu'à chaque élection ou à chaque formation du gouvernement, l'opinion publique n'a pas de repères pour pouvoir apprécier la qualité des programmes présentés. Prenons quelques exemples. Nous sommes dans un contexte mondial de crise financière et de récession économique. Des implications sur l'Algérie ? Il a fallu que le président s'exprime d'abord pour qu'enfin les officiels lui emboîtent le pas. Il a également fallu les mesures prises contre les "crédits consommation" pour qu'enfin des membres du gouvernement les justifient. La thèse selon laquelle les Etats ne doivent plus se désengager des institutions financières en particulier et de l'économie en général commence à s'imposer en Europe, à l'encontre de l'ultralibéralisme. La tendance à faire se collaborer l'Etat, le travail et le capital s'exprime fortement. Chez nous, les officiels n'en parlent même pas. Quel parti opterait pour la domination du capital ? Pour la domination du "travail" ou pour la domination de l'Etat ? Notre économie a besoin que se réalise l'équilibre entre le secteur public et le secteur privé sous l'égide, non pas de l'économie de marché, mais de l'Etat. N.B