Le dynamisme que connaît le secteur du bâtiment, à la faveur des différents projets inscrits au titre des plans quinquennaux initiés par les pouvoirs publics, a été salué par les animateurs de la rencontre " Spéciale Algérie ", à Paris , organisée mardi dans le cadre du salon international de la construction " Batimat 2009 ". L'intervention de l'ensemble des participants à cette rencontre, notamment des architectes, un sociologue et un représentant des entrepreneurs, ont mis l'accent sur la politique de développement du secteur du bâtiment et ont tenu à mettre l'accent sur la politique de développement du secteur du bâtiment ainsi que sur le renouveau de la profession d'architecte, à la faveur de la loi 94/07 et des assises nationales sur l'architecture, les grands projets en cours de réalisation ou en voie ainsi que le développement durable comme préoccupation majeure des pouvoirs publics et des concepteurs de projets. Akli Amrouche, architecte algérien et directeur de la revue "Vie des villes" n'a pas laisser passer l'occasion pour donner son avis sur l'architecture algérienne contemporaine,tout en soulignant les innovations introduites par les concepteurs de projets et leurs tentatives de moderniser leurs créations en se réappropriant et en adaptant des styles architecturaux anciens. Donnant son avis plus globalement sur l'architecture, ce dernier a affirmé qu'il existe aujourd'hui "la jeunesse" de architecture algérienne contemporaine, née dans les années 90 avec la conception et la réalisation du siège de ministère des finances, l'orateur a souligné toujours dans le même sillage que dans les années 2000, le nouveau siège du ministère de l'Energie et des Mines a permis aux concepteurs d"emprunter" des éléments architecturaux de la Casbah d'Alger. Il en est de même pour le projet du nouveau siège du ministère des Affaires étrangères pour lequel les architectes ont eu pour ambition de refléter l'algérianité de la construction, a-t-il ajouté. Comme, il a abordé le cadre réglementaire, soulignant les très nombreux textes régissant le secteur et abordant diverses domaines, comme le développement durable, les risques majeurs, le tourisme, le patrimoine. Pour monsieur Akli Amrouche, "une coordination interministérielle est nécessaire pour mettre en œuvre tous ces textes". Comme il na pas manqué de citer, maquettes et plans à appui, les grands projets retenus par les pouvoirs publics comme la Grande Mosquée d'Alger, Dounia-Parc, le cyber-parc de Sidi Abdallah, le stade olympique de Tizi-Ouzou, le centre de criminologie de la Gendarmerie nationale. Par ailleurs, pour ce qui est du thème du développement durable , il a été abordé par Aïcha Ouada, secrétaire générale du Conseil national de l'ordre des architectes. Cette dernière a tenue à souligner que cette question d'actualité est pleinement prise en charge par l'Algérie, soucieuse de réduire les conséquences de l'effet de serre, de promouvoir les énergies propres et de rationaliser la consommation énergétique. Aussi, elle a expliquée comment l'habitat algérien, dans les différentes régions du pays a su composer avec l'environnement. L'oratrice a essayé, lors de son intervention de démontrer le savoir-faire dont disposent nos régions en matière de construction tout en prenant en considération les spécificités locales et bénéficiant des matériaux locaux et qui prennent en considération certaines normes pour comme l'air à la Casbah d'Alger, en Kabylie à Oued-Souf ou à Ghardaïa, où on retrouve une architecture écologique qui fait bénéficier de certains éléments naturels comme la lumière ou l'air. Pour sa part, le sociologue Djaffar Lesbet a retracé l'évolution de la Casbah d'Alger, les mutations socioéconomiques et leurs répercussions sur la vie des Algérois dans la cité. Ainsi "il a déploré la démission des habitants", peu soucieux de l'entretien et de la préservation des bâtis. Pour sa part, le Commissaire général du salon "Batimat", M. Dominique Tarrin, a tenu à féliciter l'Algérie pour sa participation "pour la première fois", a une rencontre jugée par lui d'importante. Dans une déclaration à lAPS, il soulignera qu'"auparavant, l'Algérie était très présente au salon avec ses professionnels qui viennent visiter les différents stands. A chaque édition, on enregistrait une moyenne de 1.000 visiteurs venant d'Algérie", a-t-il expliqué, en précisant que l'objet visé par l'organisation de cette rencontre " Spéciale Algérie " était "de permettre à cet invité d'honneur de communiquer sur ses projets, son architecture, son urbanisme". Ce qui est remarquable c'est que "les visiteurs du salon veulent comprendre ce qui se passe en Algérie. Les échanges d'informations sont primordiales dans notre secteur", a-t-il noté. Aussi le commissaire du salon a tenu à préciser que le marché algérien "sera davantage en expansion dans les prochaines années au vu des grands projets inscrits ". Comme il a affirmé que de nouveaux partenariats peuvent être noués. " Notre salon se veut un cadre de mise en relation entre les différents acteurs du secteur et une vitrine de toutes les innovations et nouvelles technologies dont il faudrait tenir compte à l'avenir" a-t-il précisé.