Lors d'une rencontre "Spécial Algérie", organisée avant-hier dans le cadre du Salon international "Midest 2009" de Paris, les opportunités du marché national de la sous-traitance ont été mises en exergue. L'Algérie est présente en force au Salon mondial de la sous-traitance "Midest 2009", dont 26 entreprises et organismes représentant diverses régions du pays. Par ailleurs, la directrice du Centre international des affaires (Cinaf), basé à Oran, Fatiha Rachedi, a brossé un tableau exhaustif du cadre réglementaire concernant l'investissement étranger en Algérie. Elle s'est longuement attardée sur les nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009, insistant notamment sur la volonté des pouvoirs publics d'orienter les investissements dans le sens de l'encouragement et du développement des capacités productives aussi bien pour répondre aux besoins des marchés national et international dans le cadre des exportations hors hydrocarbures. La directrice du Cinaf a également expliqué que l'objectif est d'implanter un véritable tissu productif dans le cadre du partenariat avec comme seules exigences un transfert technologique, du savoir-faire et de l'expérience du partenaire étranger. De son côté, M. Abderrahmane Bouali, directeur de la Bourse de la sous-traitance et du partenariat de l'Ouest (BSTPO) a fourni à l'assistance, composée de nombreux opérateurs économiques, des données statistiques et des informations sur l'attractivité du marché algérien, en général, et du secteur de la maintenance, en particulier. Il a expliqué que les quatre BSTP implantées à travers le pays visent à faciliter les mises en relation entre les PME algériennes et des partenaires étrangers. "La nouvelle orientation adoptée par les pouvoirs vise à encourager le transfert des technologies et du savoir-faire dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant", a-t-il expliqué, citant toutes les opportunités pouvant être saisies dans ce sens. Ainsi, le président de l'Union des professionnels des industries automobiles (UPIAM), Mohamed Bendris, a parlé de l'expérience acquise par des PME nationales spécialisées dans ce créneau. "Nous sommes là pour nouer des relations partenariales avec des entreprises étrangères. A la fin de l'année 2007, nous avons fourni l'équivalent de 4 millions d'euros en pièces de rechange à la SNVI. C'est dire que les membres de notre organisation maîtrisent cette technologie", a-t-il expliqué. Marc Martinant, responsable du programme algéro-français "Optimexport" a longuement présenté les activités de cette structure dotée d'une enveloppe de 2,5 millions d'euros pour financer des programmes en direction des PME dans les programmes de l'information sur le marché extérieur, la formation aux techniques du commerce extérieur et l'accompagnement. L'orateur a souligné la contribution des pouvoirs publics du pays pour la mise à niveau des PME, la certification et le renforcement des capacités pour l'exportation. "L'Etat algérien prend entièrement en charge les coûts de la mise à niveau des PME de moins de 25 travailleurs et 80% des coûts de cette opération pour les entreprises de plus de 25 travailleurs", a-t-il rappelé. L'expérience de la filiale de Sonatrach, Somiz, chargée de la maintenance industrielle a été citée en exemple. L'entreprise basée dans la zone industrielle d'Arzew dispose de contrats avec 150 sous-traitants locaux et 18 sociétés de renommée mondiale, a indiqué son représentant. Finalement, de nombreux participants nationaux présents au pavillon Algérie ont indiqué que leurs offres ont intéressé de nombreux partenaires étrangers. "Nous sommes au stade des premiers contacts mais des perspectives sont prometteuses", ont-il précisé. Zineb B.