Le dispositif de contrôle du commerce extérieur instauré par les douanes algériennes commence à porter ses fruits. Ainsi, les recettes douanières de l'Algérie ont augmenté de 9,54 % cette année passant 358 milliards de DA au cours des dix premiers mois de 2009 à 392 milliards de DA au cours de la même période 2009. Selon les données du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), les produits des douanes représentant plus de 37% du total des recettes douanières, ont connu une hausse de 15,417 milliards de DA par rapport à la même période de référence en passant de 133,83 milliards de DA à 149,24 milliards. Les recettes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l'importation, qui représentent plus de 60% du total des recettes douanières, sont passées de 212,95 milliards de DA à 234,13 milliards de DA, en hausse de près de 22 milliards de dinars. Les autres droits et taxes de douanes, quant à eux, ont baissé de 2,45 milliards de DA passant de 11,14 milliards de DA au cours des dix premiers mois de 2008 à 8,69 milliards de DA au cours de la même période de cette année. En 2008, les recettes douanières de l'Algérie étaient de 439 milliards de DA contre 344 milliards de DA en 2007, en hausse de 27,88%. Les recettes étaient constituées par la TVA à l'importation avec 261 milliards de DA, les produits des douanes (162,6 milliards de DA), la Taxe intérieure sur la consommation (TIC) avec 12,2 milliards, les amendes et confiscation avec 1,3 milliard de DA, et enfin autres droits et taxes avec 1,8 milliard de DA. Cette hausse a été enregistrée malgré la stabilité des importations de l'Algérie autour de 32 milliards de dollars durant les mêmes périodes, précise ce Centre relevant des Douanes algériennes. Ainsi, la hausse des recettes douanières, au cours des dix premiers mois de 2009, a été réalisée grâce à l'amélioration du dispositif de contrôle mis en place par l'administration des Douanes. Il s'agit selon les explications du directeur du Cnis, M. Hocine Houri, notamment du mécanisme du système des valeurs fourchettes, et du renforcement des brigades mobiles des Douanes-Impôts-Commerce. Le dispositif de contrôle sera renforcé davantage grâce aux interventions coordonnées avec les autres institutions (ministère du Commerce, Banque d'Algérie et services des Impôts) surtout avec l'entrée en vigueur depuis janvier dernier du numéro d'identification fiscale (NIF). Aucun dédouanement de marchandises n'est admis depuis cette date sans la présentation du NIF, rappelle-t-on. Une trentaine de bureaux de douanes à l'échelle nationale couvrent presque la totalité du montant global des recettes douanières, il s'agit essentiellement du bureau d'Alger-port, le port sec de Rouiba, le port de Béjaïa, Alger-entrepôts, les ports d'Oran et de Skikda, le port sec de Ain Taya et l'aéroport Houari-Boumediene. Isma B.