Le niveau de remplissage des barrages a connu une hausse significative, après les trois jours de fortes précipitations qu'ont connues plusieurs wilayas du pays. De la pluie et de la neige, le brusque changement intervenu ces derniers jours, après une longue période de sécheresse, a ravivé l'espoir au monde agricole et l'assurance aux gestionnaires du secteur de l'hydraulique grâce à l'impact de cette pluviométrie dans l'alimentation des nappes phréatiques. En effet, cette nouvelle situation améliore la capacité de l'Algérie pour une alimentation correcte en eau potable et un bienfait pour l'agriculture. Pour leur part, les représentants du secteur de l'agriculture considèrent que ces pluies sont de nature à sauver au moins une campagne agricole pour ne pas totalement hypothéquer les prévisions de récolte. C'est carrément un souffle nouveau qui est donné grâce à cette clémence du ciel après une longue période d'angoisse et d'inquiétude, ayant amené à la rationalisation dans la distribution de ce précieux liquide avec l'impact négatif sur les ménages et les secteurs d'activité. Effectivement, des plans d'urgence ont été mis en exécution pour la préservation de l'eau et la protection des sources et ressources ayant atteint parfois des sommets alarmants de tarissement notamment dans certaines régions à l'instar de l'Ouest du pays. Il faut dire que la disponibilité de l'eau reste un casse-tête et une préoccupation majeure des pouvoirs publics. Une politique globale est à définir, selon les experts, car on ne peut continuellement s'en remettre à la clémence du ciel. L'absence de pluies fait toujours craindre des conséquences néfastes pour l'agriculture. S'il est aisé d'établir le constat de la sécheresse qui persiste depuis des décennies et des barrages à moitié remplis , il demeure en revanche, judicieux de s'interroger aussi sur l'impact de ces pluies "salvatrices" sur la mercuriale déjà "surchauffée" bien avant ces précipitations. En Algérie, l'agriculteur se réjouit des précipitations de pluies alors que le citoyen appréhende ces périodes pour une simple raison : les prix des fruits et légumes flambent. Les mauvaises conditions climatiques empêchent les agriculteurs et les professionnels de faire la cueillette. Résultat ; la demande devient plus importante que l'offre, ce qui se répercute inévitablement sur les prix des produits agricoles.