Chapo Prolifique le Yasmina Khadra alias Mohamed Mousselhoun, l'ex- militaire converti dans l'aréne littéraire. Après "Ce que le jour doit à la nuit " , un pavé sorti l'an dernier chez Julliard puis chez Sedia, l'auteur des polars annonce la sortie d'un nouveau récit pour février prochain chez son même éditeur. C'est en tout cas ce que croit savoir le site web de jeune Afrique qui nous apprend que dans ce prochain ouvrage dont l'auteur ne veut pas dire grand-chose, dnas le décor se situe " un lieu indéterminé, entre une décharge et la mer. " Parabole, selon ses propres mots, sur l'exclusion, la manipulation et la culpabilité ", il veut y explorer la misère et la déchéance humaines, " qui sont les mêmes, que l'on vive en Europe ou en Afrique ". Comparer un pays du Sud à un pays du Nord serait une sinécure. Les humains sont certes partout pareils, mais les systèmes eux sont très différents. "Ce que le jour doit à la nuit" roman qui lui a valu une reconnaissance unanime, couronnée, de surcroît par le prix France Télévision, Yasmina Khadra qui a habitué ses lecteurs à une cadence d'un livre an, récidive donc avec un récit apparemment " coléreux.". L'écrivain que ses éditeurs comme Sedia présentent comme un fabriquant de best seller et dont " Ce que le jour doit à la nuit " fut élu l'an dernier meilleur livre de l'année par le magazine littéraire Lire et la radio RTL, figurant parmi les dix meilleures ventes en France et best-seller en Algérie, n'a pas soufflé mot, ni sur le titre ni sur le contenu de son nouvel ouvrage.Si la réconciliation (sans le pardon) ne vient pas des politiques, et bien elle peut dévaler d'une œuvre artistique, ou littéraire. Si elle venait par là, cela sous entendrait que d'abord c'est moins engageant pour un pays et plus engageant pour un auteur, capable de préparer les esprits ou l'opinion pour une réconciliation sereine entre l'Algérie et la France. C'était justement le propos de " Ce que le jour doit à la nuit ", un roman qui a pour espace romanesque un faubourg à Oran ou à El Maleh (ex-Rio Salado), et qui fait drôlement penser, à l'espace de "La peste " d'Albert Camus, un des écrivains favoris de Yasmina Khadra. C'est là où se déroulent les événements de cet ouvrage qui se situe dans le contexte historique des années 30 jusqu'à l'indépendance : " Issu d'une famille de paysans ruinés, Younès est arraché à sa mère à l'âge de 9 ans, puis confié à son oncle, notable d'Oran. Marié à une Française, l'homme rêve d'offrir une vie meilleure à ce jeune et charmant neveu. Rebaptisé Jonas, Younès intègre alors la jeunesse pied-noire de l'Algérie des années 1950. Mais la douceur de son existence sera bientôt troublée par les conflits qui agitent le pays " voici donc le résumé du livre qu'Alexandre Arcady, aussi pied noir issu de la communauté juive, et " arraché à sa mère patrie l'Algérie à l'âge de 12 ans pour être rapatrié en France." Yasmina Khadra est parti d'ailleurs l'an dernier à Oran pour une vente-dédicace de ce livre et pour assister à la générale de la pièce adaptée de son roman, "l'Attentat." Cette pièce qui s'intitule, "Le choc " en version théâtrale a semble -il plu à l'auteur. Alexandre Arcady se trouvait aussi à Oran pour le repérage de ce prochain film adapté de " Ce que le jour doit à la nuit " et qui doit démarrer en 2010. Le projet ingurgitera un budget de 17 millions d'euros, budget annoncé par le cinéaste en demandant des aides à l'Etat algérien." J'ai pensé que j'ai beaucoup dit sur l'Algérie, mais ce film est un prolongement inespéré et sera d'une plus grande importance dans ma filmographie. " A commencer par un budget de l'ordre de 17 millions d'euros en espérant une coproduction effective avec l'Algérie, car l'œuvre, dont le titre n'est pas encore choisi, exigera beaucoup de moyens pour les reconstitutions d'époque, à Oran ou à El Maleh (ex-Rio Salado), pour retraduire l'atmosphère et le contexte de cette saga. " Contrairement à Là-bas mon pays " où les scènes en extérieur ont été tournées à l'étranger, ce qui a déteint quelque peu sur le réalisme du film pour ce futur projet, le tournage en Algérie est acquis " a soutenu Alexandre Arcady qui était accompagné de Fadéla Amara, secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville, et bien sûr de l'auteur du livre. Alexandre Arcady prévoit également de faire de ce roman une mini-série de trois épisodes pour la télévision."Je voulais offrir à l'Algérie un Docteur Jivago, un Autant en emporte le vent. Je ne sais pas si j'y suis parvenu mais si ce livre réussit à concilier les gens, à les amener au pardon, c'est tant mieux", avait expliqué l'auteur devant une grande assistance. Yasmine Ben