Les Etats-Unis ont annoncé, lundi, un plan de 350 millions de dollars pour promouvoir les énergies propres dans les pays en développement. Selon la même source, cette somme sera financée par les principaux pays industrialisés. Une autre réunion internationale sur le thème sera organisée à Washington l'année prochaine. "Climate REDI" est un plan qui permettra " d'accélérer le développement des énergies renouvelables et des technologies améliorant l'efficacité énergétique " dans ces pays, a indiqué dans un communiqué le secrétaire américain à l'Energie, Steven Chu. Selon ce dernier, qui participe à la conférence sur le climat qui se tient dans la capitale danoise depuis lundi dernier et ce jusqu'à vendredi, ce programme va contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il faut aussi souligner que quatre grands axes ont été ciblés par "Climate REDI": le développement de l'énergie solaire domestique pour les foyers qui ne sont pas reliés aux réseaux électriques, la promotion des technologies économes en énergie, la création d'un réseau de partage d'informations sur les énergies propres, et la mise en place d'un programme d'assistance pour la promotion de ces technologies dans les pays en développement. En outre, ces fonds vont être débloqués par le Forum des économies majeures sur l'énergie et le climat (MEF), qui regroupe 17 pays du G8 et des économies émergentes. A ce sujet, il faut rappeler que les Etats-Unis se sont engagés à verser 85 millions de dollars, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Norvège et la Suisse vont réunir 200 millions. Selon la Maison-Blanche, l'Australie, l'Italie et la Suède se sont également engagées à contribuer à ce fonds. Il est aussi à signaler que ce nouvel investissement semble dérisoire au regard des évaluations de l'aide mondiale immédiate nécessaire pour les pays pauvres en matière de lutte contre le réchauffement climatique, qui oscillent entre 5 et 7 milliards d'euros (7,3 et 10,2 milliards de dollars) par an sur les trois prochaines années. Pour la période 2013 - 2020, l'aide aux pays pauvres est évaluée à 100 milliards d'euros (147 milliards de dollars) par an. Par ailleurs, l'administration américaine a annoncé, lundi, que Washington accueillera en 2010, à une date pas encore arrêtée, la première réunion ministérielle des pays membres du MEF, à laquelle seront aussi conviés "d'autres pays". Selon M. Chu, cette rencontre vise à coordonner les projets déjà lancés par le Forum ainsi qu'à mettre en place d'autre actions concrètes pour le développement des énergies propres dans le monde. Pour rappel, le MEF est créé en mars 2009 regroupe l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, l'Union européenne, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, le Mexique, la Russie, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.Le but de cet organe était initialement de servir de plate-forme de discussion afin de permettre le succès de la Conférence sur le climat de Copenhague, ainsi que de réaliser des projets permettant le développement des énergies propres et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.Par ailleurs, la Banque mondiale a annoncé sa contribution dans le financement de projets relatifs à la réalisation de centrales solaires thermo-dynamiques, "CSP" (la concentration des rayons de soleil via des miroirs avant de produire de l'électricité), dans 5 pays arabes, avec une enveloppe de 5,5 milliards de dollars. Le Fonds pour les technologies propres a approuvé, selon le site "tustex", le financement initial de ce grand projet, soit 750 millions de dollars, afin d'accélérer l'implantation de 11 centrales CSP en Tunisie, Algérie, Jordanie, Maroc et Egypte, jusqu'en 2015. A ce propos, il faut mettre en évidence que ces fonds favoriseront la mise en place de systèmes relatifs à l'énergie solaire thermique qui sont de nature à générer environs 1 gigawatt d'énergie, l'équivalent, selon la banque mondiale, du triple de la production mondiale en CSP. Dans ce cadre, il faut rappeler que la Banque mondiale finance l'énergie solaire et énergie solaire thermique. Pour rappel, parmi les projets prévus pour l'année 2010, figurent la Cité éco-solaire au Sud tunisien, reliant Djerba à Zarzis, ainsi que le projet "Soleil de Nefta" (gouvernorat de Tozeur) consistant en la généralisation de l'énergie solaire dans cette ville du Sud tunisien pour répondre aux besoins de la communauté (quelque 25 000 habitants), à l'acheminement de l'eau vers ses oasis (500 000 palmiers), et au tourisme (une petite dizaine d'hôtels). Moumen Larabi