La crise économique mondiale semble avoir éveillé l'intérêt pour les ressources d'énergie alternative. C'est dans ce sens que le directeur de l'Institut de physique biochimique affilié à l'Académie des sciences de Russie, M. Sergueï Varfolomeïev, estime que la crise financière et économique actuelle entraînera un développement impétueux des sources d'énergie renouvelables. Et d'ajouter que "les sources traditionnelles d'énergie ne sont plus en mesure de faire prospérer la société. D'où l'impulsion puissante donnée par la crise au développement des sources renouvelables". Les énergies renouvelables, c'est aussi le cheval de bataille du président américain Barack Obama. Celui-ci a misé dès son investiture sur le développement des ressources d'énergies alternatives dans ses différents plans de relance économique. Aussi, Barack Obama envisage d'organiser un "forum économique important sur les questions de l'énergie et du climat" en avril à Washington, qui serait suivi par un autre sommet prévu en juillet en Italie sur le même thème. Dans ce sens, les leaders en provenance de 16 économies majeures ont été invités à "la session préliminaire" prévue du 27 au 28 avril à Washington. Le forum de Washington inciterait au dialogue entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement sur la protection de l'environnement, et encouragerait des entreprises à employer les énergies vertes en vue de faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Aussi, la volonté manifeste de la nouvelle administration américaine de promouvoir les énergies alternatives incite certains à évoquer la possibilité de pousser pour une renaissance de l'énergie atomique afin de réduire la dépendance énergétique du pays. Il faut dire que le débat a été relancé en Europe, et il est en passe de l'être aux Etats-Unis. Ainsi, le sénateur David Vitter a déclaré lors d'une audition au Congrès que les USA ont " une excellente occasion de faire renaître le nucléaire. Nous devons poursuivre cette stratégie de façon déterminée afin d'atteindre nos buts en termes de besoins énergétiques et de contraintes écologiques". "On ne peut pas faire tourner cette machine appelée l'Amérique sans composant nucléaire", a ajouté son collègue James Inhofe, se faisant l'écho du secrétaire à l'Energie Steven Chu, grand spécialiste du réchauffement climatique, qui souhaite que le nucléaire prenne sa place aux côtés des énergies solaire et éolienne. M. Inhofe a appelé à une accélération de l'installation de nouveaux réacteurs, soulignant les efforts faits par l'industrie pour rétablir la confiance des Américains dans cette énergie. Selon l'Institut de l'énergie nucléaire, pour que l'atome conserve sa part de 20% dans le bilan énergétique américain, le pays devra construire trois réacteurs tous les deux ans à partir de 2016. Quelque 17 groupes se sont portés candidats pour construire 30 réacteurs mais au moment où le pays est en récession, le financement de ces chantiers (6 à 8 milliards de dollars de dollars par centrale) nécessite des prêts fédéraux, dont l'enveloppe vient d'être réduite au budget, passant de 50 à 18,5 milliards. S.G.