Selon les statistiques de l'Organisation mondiale du tourisme, le secteur touristique représente une moyenne de 11% de la force active dans le monde et concourt autour de 15 à 20% du PIB des pays développés. Durant l'année 2008, il a été enregistré 922 millions de touristes pour des recettes ayant atteint 944 milliards de dollars. Alors que l'activité touristique représente une moyenne de 5 % du nombre total des touristes dans le monde arabe, la faible participation du tourisme dans le développement reste remarquable. En Algérie, cette activité ne joue pas son rôle convenablement dans le développement, et l'économie reste toujours dominée par le secteur des hydrocarbures. Par ailleurs, et lors de la clôture, hier, du colloque international, tenu à Tamanrasset sous le thème "le développement du tourisme comme source d'investissement renouvelable et de lutte contre la pauvreté et le sous -développement en Algérie et dans quelques pays arabes et musulmans", le Dr Saadane Chebaiki, membre de l'Association nationale des économistes algériens et recteur de l'université de Médéa, a indiqué que l'activité touristique en Algérie "ne joue pas son rôle dans le développement". "Promouvoir le tourisme, notamment le tourisme interne, ne nécessite pas des infrastructures haut de gamme", a-t-il souligné tout en saluant au passage "la nouvelle dynamique entreprise actuellement ainsi que l'ouverture du secteur à l'investissement privé". Aussi, il a précisé que l'Algérie se classe à la 147e place sur 174 pays à vocation touristique, avant de lancer un appel en direction des autorités afin "d'adopter des mesures qui permettraient de faire fructifier un secteur générateur d'emplois et de richesses". Rappelons que lors de ce colloque international de deux jours, plusieurs professeurs algériens, des invités venus des pays arabes, notamment du Soudan, de Tunisie, d'Irak, d'Egypte et du Maroc, ont marqué leur présence pour discuter des entraves relevées dans l'évolution du secteur. et, pour établir une série de propositions en vue de faire du tourisme un vecteur économique intégré et un facteur de développement durable du pays. De son côté, la directrice de la faculté de tourisme de l'université d'Alexandrie (Egypte), le Dr Dallel Abdelhadi, a fait part d'une exposition sommaire de l'expérience égyptienne en la matière, relevant, à ce titre, qu'à l'inverse du secteur des hydrocarbures, le tourisme représente quand même une activité vers laquelle plusieurs secteurs d'activité convergent. "L'Algérie possède des potentialités à même de générer un secteur touristique vecteur de développement", a-t-elle estimé, faisant un parallèle entre des paysages célèbres comme ceux du Sahara algérien et le désert d'Egypte. Zineb B.