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Radioscopie du plus grand pays d'Afrique
Soudan
Publié dans Le Maghreb le 31 - 12 - 2009


Le Soudan, plus grand pays d'Afrique est malheureusement mal connu même sous nos cieux nord-africain. Notre imaginaire collectif nous pousse à percevoir le Soudan comme un pays pauvre et tiraillé par les conflits bon nombre de pays africains d'ailleurs. Mais le Soudan ne peut en aucun cas se définir par ce seul à priori. Le Soudan est avant tout le berceau d'une des plus anciennes civilisations que l'humanité ait connues, celle de l'ancienne Nubie. Ayant subit les affres du colonialisme comme la plupart des pays de la région, le Soudan se libère de l'hégémonie anglo-égyptienne et proclame son indépendance le 1er janvier 1956. Géographiquement, le Soudan est situé dans la partie nord-est du continent africain, entre les latitudes 4 et 22, au nord de l'Equateur et, verticalement entre les longitudes 22 et 38. Avec une frontière naturelle avec la Mer Rouge qui s'étire sur 670 km, Le Soudan partage ses frontières avec 9 pays autres pays dont deux sont des pays arabes (l'Egypte et la Libye) et les sept autres pays sont des pays africains. La situation géographique du Soudan en fait un passage principal entre, au nord, le Maghreb arabe et, au sud, l'Afrique noire. Le Soudan est resté, longtemps, et jusqu'au milieu du 20ème siècle, le passage principal emprunté par les caravanes des pèlerins et les commerçants, de l'ouest africain vers les lieues saints et l'est africain. Avec une superficie de 2.5 millions de Km²environ, le Soudan est le plus grand Etat d'Afrique. Il occupe, à l'échelle mondiale et en terme de superficie, le onzième rang des pays les plus vastes. En raison de sa grande superficie, le Soudan présente plusieurs types d'environnements écologiques. Ses ressources et ses richesses naturelles sont nombreuses. Sa situation stratégique, ainsi que ses ressources et ses richesses naturelles ont attisé les rivalités colonialistes vers le Soudan. A ce jour, il reste encore, la cible de l'hégémonie néocolonialiste, notamment avec le tarissement des ressources naturelles, à travers le monde, et le problème alimentaire qui est devenu le souci majeur du monde moderne. Une terre fertile et nourricière Les terres soudanaises sont des plaines sédimentaires, entrecoupées par des hauteurs rares couvrant moins de 5% de la totalité de la superficie du pays. Les hauteurs les plus importantes sont les montagnes de l'Imatong au sud, les plateaux de la Mer rouge à l'est, les monts Nouba au sud du Kordofan et les montagnes du Midoub et Marra au Darfour. Le fleuve du Nil représente la géomorphologie la plus importante du Soudan. Du sud au nord, Le Nil s'étire sur 1700 km environ, Le bassin du Nil et ses affluents couvrent 5.2 millions d'hectares (2500 km). Plusieurs sortes de sols composent les vastes plains du Soudan . Au nord ouest du Soudan, dans les régions désertique et semi désertique, la terre est sablonneuse très malléable et peu fertile. Dans cette région, les cultures qui prédominent sont le tabac, l'arachide, le sésame, et l'Hibiscus. Cette partie constitue également des pâturages très importants pour les troupeaux de dromadaires, ainsi que pour l'élevage bovin et caprin. Au centre et à l'est du Soudan, le sol est argileux, favorable surtout à la culture du coton et à la culture pluviale mécanisée. Cette région est également une grande réserve pour la production forestière, notamment pour le bois et pour la culture de la gomme arabique. La quasi-totalité de la culture du sorgho, base alimentaire principale, est cultivée sur ces terres.Au sud Soudan, le sol est de terre rougeâtre formant une grande plaine dépressionnaire argileuse et imperméable, très marécageuse qui se caractérise par une fertilité en nette régression, ayant une grande tendance à s'appauvrir. Pour cela, le système de l'agriculture transhumante est resté le système le plus usité dans cette région, car le mieux adapté à cette terre. Sur les bords des fleuves et des rivières, au delta de Tokar et Elgassh, la terre sédimentaire est célèbre par sa grande fertilité grâce au renouvellement chaque année des terres et au dépôt de sédiments. La superficie cultivable est estimée à 84 millions de hectares, dont seulement 20% de la superficie cultivable - est actuellement en exploitation. Aussi, la grande variété climatique permet une large diversification des activités et des productions agricoles et pastorales. L'agriculture, qui connaît de sérieuses difficultés en cas de sécheresse, est la principale ressource du pays et fournit les principaux produits d'exportation, en particulier le coton, le sésame et la gomme arabique (le Soudan détient 80 % du marché mondial) ; mais la production de céréales reste insuffisante pour nourrir la population du pays qui doit en importer. Le pétrole aussi Mais les ressources agricoles ne constituent pas à elles seules la richesse du Soudan. Ce pays dispose aussi de richesses pétrolifères. Les réserves de brut exploitées au Soudan s'élèvent depuis janvier 2004 à 563 millions de barils ; en 2001 il s'agissait de 262 millions de barils. En juin 2004, la production s'est élevée à 345 000 barils/jour, elle était de 270 000 barils/jour en 2003. Les dernières estimations font état de 450 000 barils/jour soit 146 millions de barils/an ou 20 millions de tonnes/an, ainsi que de réserves prouvées de 1,6 milliards de barils soit à peu près 220 millions de tonnes. Les richesses minières sont essentiellement constituées d'or , cuivre, chrome, marbre et granit existent en quantités commerciales. L'infrastructure est l'une des conditions vitales pour l'activité économique, et le Soudan ne fait pas exception. Longtemps, 'infrastructure était modeste à cause de l'impact de la longue guerre au sud Soudan sur le budget de l'Etat. Malgré cela, les tentatives pour améliorer cette infrastructure qui, aujourd'hui, présente une activité très prometteuse en investissements. Les plus grandes infrastructures soudanaises concernent les chemins de fer de 7 000 kilomètres qui relient plusieurs parties du pays, le port de Port-Soudan avec une superficie de parcage estimée à 530 000 m² et le Port Osman Digna avec une superficie de parcage estimée à 48 000m². A cela, il faut ajouter les ports qui existent tout le long du Nil et ses affluents. Le Soudan dispose également de 3430 km de routes ainsi que de 22 aéroports sur l'ensemble du pays. Par ailleurs plusieurs barrages de captage des eaux ont été réalisés après l'accord égypto-soudanais de p1959 pour le partage des eaux du Nil et fournissent et produisent de l'électricité. Les plus importants sont à Sennar, Kachmi El Gorna, EL rusayras et celui de jebel Awliyaa . L'énergie électrique est estimée annuellement à 145 mégawatts. 7884 milliards de mètre cube sont captés. Début 2009, Il y a eu l'inauguration du barrage de Méroé qui doit couvrir tous les besoins du Soudan en énergie électrique. Néanmoins, et en dépit de ressources naturelles considérables, le Soudan reste sous développé. En 2006, le produit intérieur brut (PIB) était estimé à 37 milliards de dollars, soit un revenu par habitant de 993 dollars par an. Entre le milieu des années 1960 et la fin des années 1980, la croissance économique du pays a été quasiment nulle. Au début des années 1990, les aléas climatiques et les conséquences de la guerre civile ont totalement sapé les efforts déployés par le gouvernement pour tenter de développer l'économie. En 1995, le gouvernement a repris les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) afin d'introduire des éléments de réforme dans une économie essentiellement rurale, et résoudre le problème de la dette, d'un poids considérable (15,3 milliards de dollars en 2001).Des influences externes qui minent la stabilité du pays Néanmoins, les efforts consentis afin de redresser l'économie du pays sont minés par les conflits internes souvent fomentés de l'extérieur. Les richesses naturelles attisent les convoitises de nombreuses puissances néo coloniales. La meilleure illustration reste le conflit au Sud-Soudan. Aussi, le 4 mars 2009, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt international à l'encontre d'Omar el-Béchir. El-Béchir devient le premier chef d'Etat en exercice à être sous le coup d'un mandat d'arrêt international. Cet acte est aussi l'illustration de la politique de deux poids deux mesures des instances internationales. En effet, la CPI n'a pas hésité à inculper El Béchir au moment même où le gouvernement israélien commet les pires exactions dans la Bande de Gaza sans que cela suscite la moindre réaction au sein de cette même instance. En tout état de cause, et sur le terrain, les efforts de paix du gouvernement soudanais, ont conduit à l'organisation d'un référendum d'autodétermination prévu en 2011 au Sud-Soudan. La nouvelle législation adoptée mardi par le parlement soudanais fixe les modalités du référendum. Le nord du Soudan, majoritairement musulman, et le sud, en grande partie chrétien et animiste, ont signé en 2005 l'Accord de paix global (CPA), qui a mis fin à une guerre civile de plus de 20 ans à l'origine de deux millions de morts. Le CPA prévoit d'organiser en 2011 deux référendums. L'un demandera si la région pétrolifère d'Abyei garde son statut spécial au sein du Nord ou si elle est intégrée au Sud. Au même moment, le Sud organisera un référendum distinct sur son indépendance. Dalila T.

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