A chaque crise qui survient dans un pays africain, la tendance des analystes est à approcher cette crise sous l'angle de la conflictualité généralisée à tout le continent. A chaque fois qu'est fait un zoom sur les implications d'une crise intra étatique , comme celle qui a cours actuellement en Guinée, il y a un zoom sur les idées exprimées. Et pourtant, les ressources contenues dans le sous-sol africain pourraient faire amorcer le développement du continent et même le mener à bon port. Il existe en Guinée et dans tous les pays africains des élites africaines qui peuvent mener à bon port le processus de développement et celui de consolidation de la cohésion nationale, l'un et l'autre étant interdépendants. Elles sont prêtes à le faire et à le réussir dans le cadre d'un climat apaisé, sous la double condition de mettre en place un système politique dans lequel l'accès au pouvoir soit basé sur la citoyenneté et non sur l'appartenance à des communautés ou des ethnies différenciées les unes par aux autres et de la garantie que soient respectées les alternances. . Pourquoi se perpétue le recours aux coups de force, alors que l'Union africaine a déclaré ne plus reconnaître les coups d'Etat ? Qu'en est-il des relations économiques ou simplement commerciales entre les pays africains ? Qu'en est-il de la solidarité ente pays africains ? Qu'en est-il de la disponibilité des moyens de prévenir les confits ou quand ils sont apparus de les gérer et de gérer ainsi la révolte des jeunes. La hausse des cours du pétrole favorise la rentabilité, les recherches et l'exploitation, ce qui se constate à l'augmentation du nombre de sites de production. Des puits off shore, au large de la Mauritanie ont commencé à produire depuis exactement deux années. Du pétrole, mais aussi du gaz. Le Sahara occidental a lancé un deuxième avis international d'offres pour l'exploration de son sous-sol. Le Tchad, comme chacun le sait, des suites de la focalisation médiatique sur le conflit interne qui s'y déroule, est un pays pétrolier. D'autres pays sont connus depuis longtemps pour être des pays producteurs et exportateurs de pétrole, parmi eux la Guinée Equatoriale, le Gabon, l'Angola, le Nigeria etc… Rien que les pays africains hors Maghreb ont produit, il y a quatre années, ensemble, l'équivalent des productions cumulées de trois pays, à savoir le Mexique, le Vénézuéla et l'Iran. L'Afrique représente le dixième de la production mondiale et 7% des réserves mondiales, ce qui n'est peut-être pas beaucoup mais ce qui n'est pas rien non plus. Il est bien évident que se pose ainsi la question de savoir pourquoi avec de telles richesses, l'Afrique est encore le continent le plus pauvre. Une remarque devrait se faire. Les pays africains n'ont pas sassez investi dans la transformation sur place des produits pétroliers et nombre d'entre eux, pourtant producteurs de pétrole, dépendent des exportations en produits raffinés. Le Nigeria par exemple exporte pratiquement la totalité de sa production qui est pratiquement de 2,5 millions de barils de brut par jour. L'Afrique ne possède pas que du pétrole. Les taux de croissance de nombreux Etats sont tirés vers le haut par les exportations de pétrole ou par celles des métaux (or, aluminium, cuivre, fer, platine..) tandis que ceux qui comptaient sur les exportations de produits agricoles ont vu leur taux de croissance tirés vers le bas. Pour ce qu concerne les pays pétroliers, il se pourrait que certains d'entre eux relâchent leurs efforts dans la conduite des réformes économiques et les négociations d'entrée dans l'OMC, du fait qu'ils disposent d'une marge de manœuvre assez large en " n'ayant plus le couteau sous la gorge". N.B.