Environ 11 milliards de DA ont été investis dans le secteur de l'agriculture à Batna au titre des différents programmes de développement. Selon le SA de Batna, grâce à ces investissements l'agriculture a réalisé ces dernières années un "bond qualitatif" favorisé. La wilaya figure désormais "parmi les premières wilayas du pays dans dix filières agricoles stratégiques dont la céréaliculture, la production laitière, l'apiculture, l'aviculture, les viandes et l'arboriculture fruitière", a estimé Mohamed-Lamine Grabsi. La région est notamment classée neuvième en matière de céréaliculture avec une récolte de deux millions de quintaux, a affirmé ce responsable, indiquant que des efforts sont actuellement déployés pour développer "l'irrigation d'appoint" afin de préserver un niveau de rendement minimum dans cette filière indépendamment du niveau de précipitations fluctuantes dans cette région au climat subaride. L'arboriculture fruitière a connu, de son côté, une évolution "considérable" avec une superficie qui est passée, en l'espace de quelques années, de 5.900 à 20.000 hectares dont près d'un tiers (6.200 hectares) est consacré à oléiculture avec une production annuelle de 90.000 quintaux. Les productions de pomme et d'abricots, également très importantes dans cette région, ont également commencé à intéresser les opérateurs économiques prospectant les possibilités d'exportation notamment vers les marchés européens. Sur le court terme, les efforts des responsables du secteur se dirigent vers "l'encouragement à l'augmentation des rendements" et à "l'implantation d'unités de transformation notamment des olives et des abricots de la région de N'gaous, appelée à s'ériger en pôle agro-industriel intégré dans les prochaines années", a estimé M. Grabsi. S'agissant de la production animale, la wilaya de Batna se présente également en tant que "pôle avicole national" avec une production annuelle de 507 millions d'oeufs (282 millions en 2000) qui en fait la première wilaya productrice d'oeufs à l'échelle nationale. La production de viandes a également progressé, passant pour les viandes blanches de 5.900 quintaux en 2000 à 131.000 quintaux actuellement et, pour les viandes rouges, de 51.000 à 87.000 quintaux sur la même période. Entre 2008 et 2009, soit en l'espace d'une année seulement, les productions végétales et animales de la wilaya ont progressé respectivement de 83 % et 63 %, a précisé la même source, estimant à quelque 73 % le taux global de croissance réalisé par le secteur contre une prévision de croissance de 7,77 % retenue initialement dans le contrat de performance du secteur. Le développement de l'hydraulique agricole au cours de ces dernières années a "multiplié par trois" la surface agricole irriguée de la wilaya, permettant à cette dernière de parvenir à l'autosuffisance en de nombreux produits de la terre et d'écouler certains autres (pommes, abricot, olive) à travers plusieurs régions du pays, a affirmé le responsable du secteur. Il est également prévu, à moyen terme, l'entrée en phase d'exploitation de trois grands périmètres agricoles irrigués totalisant 24.000 hectares, grâce au grand projet de transfert des eaux du barrage de Béni Haroun, a ajouté le DSA, affirmant qu'à terme, la surface agricole irriguée locale atteindra les 55.000 hectares.