En grève depuis plus d'une semaine, les 7 200 travailleurs du complexe sidérurgique d'El Hadjar sont déterminés à poursuivre leur mouvement et ce, jusqu'à satisfaction des revendications liées au plan d'investissement de l'usine. Hier, le directeur général de l'entreprise Sider, qui détient 30 % des actions d'ArcelorMittal Algérie, a confié que " le groupe qu'il dirige prévoit une réunion extraordinaire du conseil d'administration du complexe sidérurgique pour trouver une issue à la grève qui affecte l'usine ". Selon Amar Belkacemi, Sider annoncera à l'issue de ce conseil, destiné à discuter de la réhabilitation de la cokerie et du plan d'investissement proposé par ArcelorMittal, " l'accord officiel du groupe pour le financement de la réhabilitation de la cokerie à hauteur de 30 % ". En grève depuis le 12 janvier, les travailleurs du complexe avaient conditionné, samedi dernier, la reprise du travail par la concrétisation du plan d'investissement global d'ArcelorMittal en Algérie, qui doit tenir compte de la réhabilitation de la cokerie. Cette dernière, maintenue en chauffe depuis octobre dernier, n'est pas indispensable au fonctionnement de l'usine avait, pour sa part, indiqué le même jour la direction générale de l'entreprise. La direction du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal El Hadjar, à Annaba, dans l'Est algérien, a saisi le tribunal pour faire cesser la grève générale illimitée initiée par le syndicat d'entreprise affilié à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Elle a également décidé de ne pas verser les salaires du mois de janvier. Les 7 200 salariés du complexe se sont mis en grève le 12 janvier dernier pour exiger la rénovation de la cokerie et la préservation de l'emploi des 320 ouvriers de cet atelier. La direction du complexe refuse de prendre en charge les travaux qui coûteraient 40 millions de dollars et ne sont pas, selon elle, vitaux pour le fonctionnement de l'usine. Les travailleurs, qui poursuivent la grève, sont déterminés à " sacrifier même le salaire du mois de février pour peu que cela contribue à la réhabilitation de la cokerie ", selon le secrétaire général du syndicat, Smaïn Kouadria. D'autre part, le président-directeur général d'ArcelorMittal d'Annaba, Vincent Le Gouic, s'était officiellement engagé à présenter un plan d'investissement global concernant la réhabilitation des installations sidérurgiques, y compris la cokerie. Pour rappel, les sidérurgistes sont en grève pour protester contre la fermeture envisagée de la cokerie, employant 320 salariés, dont la rénovation coûterait 40 millions de dollars, selon des experts nommés après la mise à l'arrêt de cette unité en octobre dernier. La direction avait, à cette date, estimé que des expertises sur l'état de la cokerie, vieille de 30 ans, étaient nécessaires, puis a envisagé sa fermeture définitive en raison du coût de la rénovation.