Le mouvement de grève observé depuis mardi par les travailleurs du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal se poursuivra «jusqu'à satisfaction des revendications liées au plan d'investissement de l'usine», a affirmé, hier, le secrétaire général du syndicat d'entreprise, Smaïn Kouadria, lors d'une conférence de presse organisée au niveau de l'unité. Il a souligné que «la reprise du travail est conditionnée par un engagement officiel des dirigeants de l'usine et du gouvernement algérien quant à la concrétisation de ce plan d'investissement global qui doit tenir compte la réhabilitation de la Cokerie». Les salariés avaient effectué, rappelle-t-on, une marche de protestation, jeudi dernier, à l'intérieur du complexe, à l'issue de laquelle le directeur général du Groupe Sider -qui détient 30 % des actions d'ArcelorMittal- s'était engagé au nom du Groupe à accompagner le plan d'investissement global d'ArcelorMittal en Algérie, y compris en ce qui concerne la Cokerie, et à le défendre devant les pouvoirs publics. 7.000 travailleurs avaient, ce jour-là, réitéré leur soutien à la proposition du Secrétaire général du syndicat d'entreprise, Smaïl Kouadria. Ils ont tous marché vers le siège du Groupe public de sidérurgie Sider. Le secrétaire général de la section syndicale de cette société avait souligné, en marge de cette marche, que «le Président-directeur général d'ArcelorMittal de Annaba, Vincent Le Gouic, s'était officiellement engagé à présenter un plan d'investissement global concernant la réhabilitation des installations sidérurgiques, y compris la cokerie». Notons que le Directeur général d'ArcelorMittal Annaba, Vincent Le Gouic, a proposé, dans une lettre adressée aux pouvoirs publics algériens dont le syndicat a eu une copie, un plan d'investissement durable et global en Algérie. Il entend relancer le projet de Bellara à Jijel (à l'Est de l'Algérie) pour l'implantation d'une usine à réduction directe et de transformation des billettes en rond à béton, ayant une capacité de 3 millions de tonnes par an. Il prévoit d'implanter une autre unité d'enrichissement des minerais de Ouenza Boukhedra, au sein du complexe d'El Hadjar. Egalement l'extension de la voie ferrée reliant El Hadjar à El Ouenza par le biais de la création d'une société mixte pour augmenter la cadence du transport. Ce plan se solderait par la création de plusieurs centaines d'emplois. Rappelons que le syndicat a dénoncé un transfert déguisé de capitaux en devises fortes à partir de l'Algérie par le Groupe AreclorMittal. Il s'est placé ainsi en défenseur des 320 ouvriers de la Cokerie et de l'économie nationale.