Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé les hommes d'affaires arabes à concrétiser la volonté des gouvernements arabes pour augmenter les échanges commerciaux entre les pays arabes et les voir investir dans la Nation arabe au lieu d'exploiter leurs immenses capitaux dans les pays occidentaux. Dans ce cadre, le chef de l'Etat a souligné que l'investissement étranger dans les pays arabes est inférieur à 2% et les échanges commerciaux entre ces pays ont atteint un taux “très faible”, c'est ce qui a causé un retard dans le développement. Par ailleurs, le président de l'Union des hommes d'affaires arabes, M. Hamdi Al Tebaa, a souligné par la même occasion que le taux des échanges commerciaux entre les pays arabes n'a pas dépassé les 80 millions de dollars en 2005. Ce 10e congrès des hommes d'affaires arabes qui s'est ouvert en présence du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah et des membres de l'Exécutif, a été présidé par le président Bouteflika, lequel a reconnu devant 700 participants, dont 350 hommes d'affaires représentant une quinzaine de pays arabes, que le climat d'affaires et de l'investissement en Algérie connaît quelques obstacles. A cet effet, il a annoncé que des mesures et des décisions vont être prises prochainement dans ce cadre. Elles concerneront le secteur de l'industrie, en réduisant les obstacles enregistrés à ce niveau et la poursuite du processus visant à améliorer les services financiers, notamment le programme de modernisation des banques et leur privatisation. Le chef de l'Etat a présenté également les réformes que l'Algérie a mis en place dans le secteur de l'économie, telles que l'assainissement des finances publiques, la réalisation d'un taux important en réserves de changes et le paiement anticipé de la dette extérieure qui a atteint moins de 5 milliards de dollars à fin octobre dernier, une politique qui a permis le contrôle de l'inflation qui est actuellement de 2,1% et la réduction du taux de chômage à moins de 15%. Il a également évoqué le programme de soutien à la croissance pour 2005-2009 dont l'enveloppe budgétaire est de 55 milliards de dollars en plus de 10 milliards de dollars pour le développement du Sud et des Hauts-Plateaux. Le chef de l'Etat a affirmé, d'autre part, qu'il suivra avec attention les résultats de cette rencontre. Il est à noter que ce congrès se tient sous le thème “Alger, carrefour de l'investissement arabe”. Les travaux de ce forum économique seront axés essentiellement sur les opportunités d'investissement dans les secteurs du tourisme, des banques, des assurances, de l'agriculture, des technologies de l'information et de la communication, des travaux publics, de l'habitat, du transport, de la santé et du commerce. Toutefois les hommes d'affaires arabes ont affiché leur souhait de sortir de ce congrès avec des projets d'investissement. C'est ce que nous a affirmé, entre autres, le président du groupe Emarati Ghorair pour l'investissement, M. Aissa Al Ghorair, qui a déclaré qu'“il y a des négociations en cours avec les autorités algériennes pour doubler notre montant d'investissement en Algérie qui a atteint 100 millions de dollars”. Pour le ministre de l'Energie, M. Chakib Khelil, qu'on a interrogé à cette occasion, “ce congrès est une occasion pour les hommes d'affaires arabes pour voir de plus près le climat d'affaires en Algérie et les opportunités d'investissement surtout dans le secteur de l'énergie”. Pour le ministre de l'Agriculture, M. Saïd Barkat, cet événement est une bonne initiative même si les hommes d'affaires arabes n'ont pas montré un intérêt pour le secteur de l'agriculture en optant beaucoup plus pour le secteur du tourisme.