Le salon d'automne, un parmi tant de rendez-vous plastiques, est en train de s'imporer de plus en plus dans l'arène plastique d'Alger. Clôturée cette semaine, cette manifestation, qui a regroupé pendant trois long mois au Palais de la culture Moufdi-Zakaria les œuvres de soixante-dix plasticiens algériens, se veut dorénavant un rendez-vous aussi permanent qu'incontournable. Les initiateurs de cette fête de l'art plastique, dont le ministère de la culture, ont d'ores et déjà promis que le salon de l'automne sera sur la liste des événements phares de la culture. " La deuxième édition nous a confortés dans notre volonté de faire de cet événement le rendez-vous de la création artistique contemporaine", a indiqué la directrice du palais de la culture, Mehadjia Bouchentouf. L'objectif essentiel de cette édition est d'offrir aux artistes, de plus en plus nombreux, l'occasion de faire connaître leurs œuvres et au public du palais de se délecter de leurs esthétiques tout en découvrant de nouveaux talents, a-t-elle ajouté. Venus des quatre coins du pays, les artistes qui ont participé à ce salon ont apporté des œuvres représentent diverses spécialités, telles que la peinture, la sculpture, la calligraphie et la photographie. Initié entre autre par la direction du palais de la culture, ce salon a rassemblé aussi des plasticiens qui excellent dans différentes techniques, dont celles de l'huile sur toile, pastel, aquarelle, peinture acrylique et peinture sous verre. Les arts figuratif et abstrait, les miniatures, la nature morte, les portraits et les sculptures sur bois, ont été également présentés au salon, dont l'organisation vise principalement à "permettre aux artistes algériens de chaque région du pays d'exposer leurs œuvres et de prendre connaissance du travail de l'autre". Au total 140 œuvres ont été présentées au public, qui n'a aucunement boudé cette manif quoi que le palais de la culture soit souvent très difficile d'accès. Chaque invité a eu un espace dans lequel il pouvait montrer au moins deux de ses œuvres de différentes dimensions, de styles, techniques et de thème. Dans un espace où la variété existe, il est évidemment aisé de se faire son idée sur la qualité, le nom le travail des artistes qui souvent végètent dans les endroits les plus reculés du pays. En fait, ce salon a pour principal objectif de sortir de l'ombre certains talents cachées, de leur donner leur chance en les faisant rencontrer les uns avec les autres et avec leur public. "Cette seconde édition est une réussite totale, car le Salon a drainé une affluence permanente. Une moyenne de cinquante visiteurs par jour. Ce rendez-vous a également offert des débouchés aux jeunes artistes et a fait découvrir l'art contemporain et ses prolongements à un public populaire. Le Salon d'automne s'est singularisé par sa pluridisciplinarité, puisque se trouvent mélangées peintures, sculptures, photographies " a rappelé la directrice du Palais de la culture. Seul point noir sans doute dans cette foire plastique, c'est que les exposants étaient introuvables depuis le vernissage. Cela est dû toujours selon la responsable du palais de la culture, au fait que la plupart d'entre d'eux habitent en dehors d'Alger et ne peuvent se permettre une location pendant trois long mois. Ceci dénote une certaine précarité qui frappe tout créateur de chez nous. Au chapitre commercial, les tirelires du salon ne se sont pas renfloué car selon son commissaire, Amor Idriss Lamine Dokman " le salon est une expo promotionnelle, si quelqu'un vend c'est tant mieux" dira-t-il. L'an prochain, il faut savoir que cette foire plastique est maintenue avec les mêmes principes. Yasmine Ben